SQUID GAME S3 : finit bien le jeu !

SYNOPSIS

Après les événements bouleversants de la saison précédente, le jeu reprend de plus belle, mais avec une tournure bien plus complexe. Alors que de nouveaux joueurs désespérés rejoignent la compétition, un visage familier réapparaît, déterminé à démanteler le système de l’intérieur.

Cependant, le jeu a évolué : les règles sont plus floues, les alliances plus fragiles, et les organisateurs plus impitoyables que jamais. Au-delà de la lutte pour survivre, une guerre de l’ombre se prépare, opposant ceux qui veulent perpétuer le cycle et ceux qui souhaitent le briser.

NOTRE CRITIQUE

Troisième et dernier chapitre d’une série qui aura fait la gloire de Netflix, au point peut-être, d’avoir retenu quelques abonnés tentés de résilier (vu le passage à vide de la plateforme). Et d’ailleurs, Squid Game saison 3 est finalement dans la ligne de ces deux volets précédents. Le showrunner réussit à tenir le cap, malgré un Netflix derrière lui qui le fouette certainement le dos pour accélérer l’écriture. Rien que ça, c’est presque un mini exploit, car on aurait pu craindre une dilution narrative, un récit vidé de toute substance qui n’a plus grand chose à offrir. Et pourtant, même si la série n’échappe pas à une certaine répétition (difficile d’éviter ça avec un concept basé sur le battle royale), l’impression de déjà-vu est moins forte que prévu. Peut-être parce que certains jeux parviennent encore à révéler de nouveaux aspects du scénario, au lieu de se contenter d’être un abattoir à personnages secondaires. Même si, sur ce point, la saison 3 ne fait pas beaucoup mieux. Les protagonistes peinent toujours à être réellement développés, et quand les scénaristes le font, c’est avec beaucoup de timidité. On pense notamment à Hwang Jun-ho, qui tourne un peu en rond autour de l’île (même si la conclusion de son arc est assez pertinente). Des défauts, il y en a donc. Le rythme d’abord, avec une saison 3 qui ne démarre pas franchement sur les chapeaux de roue, et qui peine à faire resurgir la tension des intrigues principales.

Pourtant, il y a toujours ce petit plaisir coupable à replonger dans la série, portée par des épisodes qui s’enchaînent avec une efficacité redoutable. Déjà grâce au mixte intelligent entre divertissement léger et propos plus malin qu’il n’y parait. Le tout, couplé toujours par des jeux spectaculaires qui capte notre regard et activer ce recoin du cerveau où niche notre penchant pour le voyeurisme mal placé.. Mettant aussi le spectateur face à ses propres contradictions : fasciné par la violence, comme les riches maîtres du jeu qu’il est pourtant censé détester. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien si le personnage principal brise le quatrième mur dans le dernier épisode.. Cette saison 3 n’a pas peur de choquer. Squid Game conserve sa brutalité, à la fois dans l’action et dans les relations humaines. Ce dernier chapitre creuse d’ailleurs davantage les remords de ses personnages, presque plus torturés par leurs relations que par les épreuves du jeu. Avec au cœur de cette saison, non plus une question d’amitié, mais une histoire de famille qui finit par contaminer tous les survivants. Et malgré cette orientation plus intime, la série évite habilement le « happy ending » attendu. Elle conclut avec une violence presque bienvenue, comme une signature de la saga. Aussi noire que pertinente, cette fin boucle la boucle. Car si l’on remonte quelques années en arrière avec 456, on mesure toute l’évolution du personnage. Une trajectoire à la fois tragique et cohérente, pleine d’envie dans l’écriture.

À retrouver sur Netflix

EN DEUX MOTS

3,5

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