SYNOPSIS
Dans une station-service perdue au milieu du désert, un représentant de commerce en route pour la Californie se retrouve contraint de patienter : les pompes sont à sec et le camion de ravitaillement se fait attendre. À quelques pas de là, un petit diner ouvre ses portes, refuge précaire contre l’ennui et la chaleur. Mais l’arrivée de visiteurs inattendus transforme bientôt ce lieu banal en véritable piège.

Au fil des heures, les destins se croisent : une serveuse, des voyageurs de passage, un rancher local… et des inconnus dont la présence soulève des soupçons. Dans cet espace clos où tout le monde semble guetter l’autre, la méfiance s’installe et la tension devient insoutenable. Car dans ce désert isolé, il n’y a qu’une certitude : personne ne sortira indemne de cette attente.

NOTRE CRITIQUE
Plus une goutte d’essence dans le réservoir, mais encore des balles dans le barillet. Ce premier long-métrage de Francis Galluppi avait tout pour attiser la curiosité des cinéphiles avec sa promesse d’un huis clos aux allures de western sec et tendu. Ca pue le bébé Tarantino, mais pourquoi pas..
Mais non, pas de surprise finalement, car avec la tonne de films du même acabit qui l’ont précédé, difficile de se démarquer. C’est clairement ce qu’il va manquer à Last Stop : Yuma County : de la personnalité. Après une longue première demi-heure qui ne sert qu’à introduire ces personnages, le film lance enfin les hostilités –mon dieu que c’était long.. C’est donc face à une narration assez mal embarquée et cruellement déséquilibrée qu’on plonge dans ce récit aux contours grossiers. Le décor de jeu vidéo n’aide pas beaucoup (ou en tout cas n’est pas du tout exploité) et la promesse de gunfight se fait attendre.. Où est passé le fun ? Où est passée l’extravagance des protagonistes ? Tous ces petits amuse-bouche qui permettent de patienter avant le plat principal. Mais au lieu de ça, Last Stop : Yuma County nous sert des personnages aussi fades qu’un bretzel de Marque Repère..

C’est seulement après cette introduction poussive qu’on commence à prendre un léger plaisir dans ce huis clos. Rien ne pousse à s’intéresser à l’intrigue futile et sans enjeux du film, mais on sent quand même qu’une atmosphère western prend place. Et c’est là que ce nouveau projet de Francis Galluppi va (enfin) se révéler intéressant. On y arrive, le moteur rugit dans ce gunfight de.. dix secondes. Mais au moins fini de stagner, le récit se décante. On prend un malin plaisir à suivre les survivants de ce beau bordel, enchaînant les minis péripéties qui nous tiennent en haleine. Le côté cartoonesque des situations fonctionne mieux, et l’effet boule de neige opère, sans vraiment atteindre des niveaux de … waouuuh. A vrai dire, ce n’est même pas le meilleur film de l’été.. Et tout cela laisse un goût amer, car Last Stop : Yuma County est plein de carences et peine à rassasier notre appétit de spectateur : décor figé et inexploité, personnages fades, humour sans relief… Il ne reste alors que des références et une esquisse de cette Amérique fataliste et cynique dans ce nouveau projet. Une petite lueur au bout du tunnel, mais pas sûr que nous ayons assez d’essence pour en sortir..
EN DEUX MOTS
Last Stop : Yuma County remplit à peine son contrat, entaché par un déséquilibre qui l’entraîne en panne sèche au milieu d’une zone narrative sans grand intérêt. Manque de caractère ou de personnalité, reste que, pour combler une heure et demie de libre, le voyage est tolérable..
3
Les avis des autres rédacteurs
Abonne toi au site !
Ils en parlent également : Trois Couleurs, Le Polyester ou Cult News


