CRITIQUE | FILM FESTIVAL DE CANNES

SIRAT : la folie furieuse

Critique | C’est la bombe cannoise de cette année 2025. Sirat, le film qui a choqué et emballé toute la croisette s’apprête à débarquer sur le territoire national. Pour notre plus grand bonheur.

SYNOPSIS

Plusieurs mois après la disparition inexpliquée de sa fille Marina lors d’une rave party au Maroc, Luis part à sa recherche, accompagné de son fils de douze ans, Esteban. Sur place, personne ne semble se souvenir de Marina, et la police marocaine met brusquement fin à l’événement, ordonnant l’expulsion de tous les étrangers. Refusant de renoncer, Luis et Esteban prennent la fuite avec un groupe de fêtards.

© Sirat

Ensemble, ils entament un périple à travers le massif de l’Atlas à bord d’un autocar délabré, en route vers une nouvelle rave clandestine près de la frontière sud du pays. Luis espère y retrouver sa fille. Sirāt, film d’aventure franco-espagnol co-écrit et réalisé par Óliver Laxe, est sorti en 2025. Il a été présenté en compétition officielle au Festival de Cannes 2025, où il a reçu le Prix du Jury.

NOTRE CRITIQUE

Le long-métrage d’Oliver Laxe a su créer un engouement dans une sélection compétitive du Festival de Cannes 2025 assez plate et peu séduisante, révélant encore le problème de cette année cinématographique plus creuse que les autres. Heureusement, Sirat va venir bousculer votre rentrée et il ne va pas le faire à moitié. Préparez vos oreilles, car ça va péter. Partez pour un road trip fataliste à la mort en plein désert sous fond de contexte postapocalyptique. Comme si le monde vivait ses derniers jours de paix et qu’une menace nucléaire était sur le point d’éclater. Un convoi de l’extrême mené par des personnages ravagés tout droit sorti des rues les moins inspirantes de Paris et avec en son sein un papa déboussolé à la recherche de sa pauvre fille qui ne lui adresse plus la parole. Rajoutez également les grosses basses de la mort qui vont vous ambiancer le temps de deux heures de films. Du Boum Boum éreintant qui n’aura aucun mal à mettre son spectateur en transe quand il le faudra. Notamment lors de séquences bien perchées, hypnotisantes de beauté et mis en scène avec brio.

© Sirat

Ces enceintes tout droit sorties d’une rave party de luxe sont omniprésentes et constituent des personnages à part entières. Kangding Ray nous déballe une bande originale hors du commun qui sent la transpi et une certaine élévation d’un esprit sur le point de quitter son corps. Cela donnera lieu à des moments de cinéma hallucinants de maîtrise, tant dans leurs choix de mise en scène que dans leur audace visuelle. Comme si le film se permettait tout ce qui lui passait par la tête. Rendant le tout choquant, surprenant, et parfaitement imprévisible quant au sort qu’il réserve à ses personnages. Sirat, c’est un cinéma qui se fait rare, le mélange parfait d’un Salaire de la peur, avec un Mad Max de George Miller et le coté miteux et fiévreux d’un film de Gaspar Noé. Un plaisir de retrouver notre cher Sergi Lopez dans des rôles tels que celui-ci. L’affreux méchant dans Le Labyrinthe de Pan, sait comment attendrir le public et livre une performance magistrale inédite. De même pour les autres comédiens tous particulièrement convaincants dans leurs rôles de zonards du désert meurtris par la vie et se résignant à la fin du monde en dansant comme des âmes passagères dans ce désert hostile.

Sirat est définitivement un rite initiatique qui vaut sans aucun doute le coût de se déplacer dans la salle de cinéma la plus proche de chez vous. Le genre de film que l’on ne voit pas tous les jours et qu’il faut encourager sans modération.

EN DEUX MOTS

Vraie bombe cannoise de 2025, Sirat se présente comme le choc cinématographique de l’année. Un road movie cruel, éreintant qui met en transe son public. Une œuvre de cinéma fataliste et imprévisible qui mérite le coup d’œil au cinéma. La pépite de ce mois de septembre et probablement de l’automne entier.

4,5

Note : 4.5 sur 5.


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(1 commentaire)

  1. Des critiques comme ça on peut s’en passer. Bonjour le stéréotypes avec des phrases de type:

    « des personnages ravagés tout droit sorti des rues les moins inspirantes de Paris » .

    « zonards du désert »

     »bande originale…qui sent la transpi »

     »Rave party de luxe »

    Vous en aviez pas d’autres pour cocher tout les clichés liés aux raves parties ?

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