CRITIQUE | FILM

CONJURING 4 : un dernier dossier envoûtant

Critique | Après avoir repris le flambeau de James Wan de la pire des manières avec Conjuring : Sous l'emprise du Diable en 2021, Michael Chaves poursuit son parcours au sein de cette saga. Mais offrir-t-il une conclusion à la hauteur de l'héritage de la franchise ?

SYNOPSIS

En 1964, Ed et Lorraine Warren sont confrontés à une entité troublante. Un incident dramatique pousse Lorraine, enceinte, à l’hôpital, où un événement inexplicable bouleverse leur destin familial. Vingt-deux ans plus tard, une famille s’installe en Pennsylvanie et reçoit, lors d’une célébration, un objet chargé d’histoire : un vieux miroir. D’étranges phénomènes ne tardent pas à se manifester, mettant les nerfs de la famille à rude épreuve.

© Conjuring : L’Heure du jugement

Tandis que les Warren, désormais éloignés du terrain, continuent à partager leur savoir lors de conférences, leur fille Judy semble de plus en plus connectée à l’invisible. Lorsque les manifestations prennent une tournure inquiétante, une figure religieuse s’intéresse enfin à ce que la famille endure depuis trop longtemps.

NOTRE CRITIQUE

Conjuring. Cette saga devenue véritable mine d’or pour Warner Bros, qui multiplie les spin-offs et suites. Le réalisateur américain Michael Chaves ne va pas bouder son plaisir avec son deuxième volet dans la franchise, mais est-ce que c’est également le cas pour le spectateur ?

En tout cas, si le spectateur se souvient de Sous l’emprise du Diable, il sera certainement comme nous, très clément avec L’Heure du jugement. En tant que conclusion des aventures du couple Warren, ce nouveau long-métrage nous place dans une position plutôt tranquille Eh oui, après avoir traversé les pires épreuves de la franchise et avoir survécu au plus mauvais projet, quasiment plus rien ne peut nous arriver. C’est un peu comme avoir traversé une maison hantée pour enfin arriver au centre de police, le pire est derrière nous. C’est exactement le cas ici avec Conjuring : L’Heure du Jugement. Un ancien réalisateur de la franchise, mais pourtant un nouveau Michael Chaves, qui retrouve ce qui faisait l’essence même de la saga : l’épouvante par les mauvais esprits. Là où Sous L’Emprise du Diable se perdait dans une histoire de malédiction dictée par une vieille femme en manque de vitamine D dans son grenier, ici, les fantômes malveillants reprennent leur place, prêts à terrifier et à pourrir la vie d’une gentille petite famille. C’est la formule qui fonctionne, d’autant que l’aspect familiale y est vraiment travaillé de bout en bout. Très bonne idée quand on veut conclure sa grande histoire.

© Conjuring : L’Heure du jugement

Et quand il y a des fantômes, qui appeler ? Ghostbusters ? Non, les Warrens. Pourtant (et c’est là que le film se montre plutôt malin), les Warren ne débarquent pas comme des cheveux sur la soupe. Ils ont pris leur retraite anticipée, et le scénario évite intelligemment le cliché : « on a besoin de vous, vous êtes notre seul espoir« . Réponse : « bon d’accord, on revient ». Non ce n’est pas comme ça que ça se passe dans ce quatrième volet, dieu merci. Michael Chaves resserre son étau autour d’une intrigue plus intime, centrée sur la famille, et plus précisément sur la fille de l’exorciste et de la médium. Elle représente, entre autres, le projet de leur vie, et le symbole ultime de leur combinaison et de leur parcours. Le seul souvenir qu’ils gardent volontiers de leur passé hanté. En contraste avec toutes les reliques maléfiques enfermées à double tour dans leur cave, qu’ils exposent seulement comme fait d’armes autour d’un bon barbecue. Et cet angle d’attaque, on le devine dès l’introduction, qui manque un peu de subtilité pour le coup et gâche un peu la surprise. Mais, le réalisateur compense en offrant une belle séquence de mise en scène dès les premières minutes.

Et c’est un peu le constat général du film. Même si Michael Chaves n’atteint jamais le niveau d’un James Wan avec Conjuring et Conjuring 2, il fait des gros efforts. Il tente, il s’essaye, et surtout, il respecte un peu plus l’ADN de la saga que lors de sa dernière tentative.

EN DEUX MOTS

Après avoir vu le catastrophique troisième volet ‘Sous l’Emprise du Diable‘, on ne peut qu’apprécier ce dernier opus de la saga. Un retour aux fondamentaux qui fonctionne, car James Wan a si bien façonné le début de cette aventure horrifique qu’il suffit de quelques tentatives de mise en scène pour invoquer ce cinéma démoniaque que l’on adore.

3,5

Note : 3.5 sur 5.


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