SYNOPSIS
Dans trois jours, Nino devra faire face à une épreuve décisive. En attendant, les médecins lui ont confié deux missions cruciales. Deux objectifs qui vont l’emmener à travers Paris, l’inciter à renouer avec les autres et avec lui-même. Nino est un drame français réalisé par Pauline Loquès, sorti en 2025.
NOTRE CRITIQUE
Nino débarque dans les salles françaises en cette fin septembre et crée immédiatement l’engouement du public. Un coup de cœur mérité ? Le bouche-à-oreille justifie-t-il de courir jusqu’au cinéma le plus proche ? L’équipe de Watchbuddy vous répond.
Oui, Nino de Pauline Loques est une petite bulle temporelle qui enferme confortablement son spectateur en son sein. Après une introduction d’une froideur médicale, le film nous plonge le temps d’une heure et demie dans l’intimité d’un jeune homme confronté à une nouvelle qui va changer le cour de sa vie. Nino, 29 ans vient d’apprendre qu’il est malade. Le nom de cette maladie ne sera prononcé que deux ou trois fois grand maximum dans le long-métrage. Même le diagnostic du médecin n’utilisera pas le terme exact. Un procédé pudique à l’image de son personnage principal. Nous suivrons alors le jeune garçon déambuler dans Paris le temps d’un week-end, après que celui-ci ait encore perdu les clefs de son appartement. L’occasion le spectateur de s’immiscer dans sa vie privée de parisien et d’errer dans les rues de la capitale à la recherche d’une épaule sur laquelle se reposer. Qu’il est touchant ce Nino, ce jeune garçon est sans conteste l’un des personnages les plus attachants de l’année cinéma qui s’est écoulé. À travers sa manière de communiquer, de se comporter avec son entourage, se dessine un portrait d’une gentillesse infinie et surtout d’une profonde solitude. Pourtant, Nino est bien entouré. Des amis sincères, une mère aimante et compréhensive, et des anciens camarades de classe qui le reconnaissent dans la rue.
Nino est donc sans contexte un jeune garçon aimé par ceux qui l’entourent. Et nous apprendrons à faire la connaissance des acteurs et actrices de sa vie à travers une lente traversée de la capitale. Nino apaise les cœurs, Nino fait du bien, Nino questionne, Nino a trop tendance à regarder en arrière, Nino est fragile, mais fort. Ce portrait d’une jeunesse frappe juste, et la lenteur de son récit aide à mieux s’imprégner de l’ambiance mélancolique que propose ce long-métrage. On peut lui reprocher quelques longueurs, mais le coup de cœur est amplement justifié. Surtout lorsque l’on découvre à quel point Théodore Pellerin réussit à développer une alchimie avec l’intégralité de ces partenaires de jeu. Tout simplement magique de simplicité et de spontanéité. De William Lebghil, en passant par le passage éclair et rassurant de Mathieu Amalric et en terminant en apothéose avec la tendresse de Salomé Dewaels. Toutes les interactions avec l’entourage sain de Nino sont bouleversantes de justesse dans tous les sens du terme. Nino, c’est bien le long-métrage à aller voir en salles en ce moment ! Jamais Fataliste, jamais misérabiliste, jamais dans le tire-larmes sombre qui donne envie de passer l’arme à gauche. Nino est bien un film lumineux, apaisant, et rassurant face aux épreuves de la vie.
EN DEUX MOTS
Coup de cœur du public et prix de la meilleure interprétation masculine lors de la semaine de la critique à Cannes, Nino ne démérite pas ses distinctions. Apaisant, mélancolique, pudique, et rassurant, le portrait de cette jeunesse dépeinte à travers le comportement tendre de Théodore Pellerin est une bulle temporelle magique et bouleversante.
4
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