SYNOPSIS
Parker, voleur méticuleux et expérimenté, voit son équipe décimée lors d’un braquage qui a mal tourné. Trahi et blessé, il jure de venger la mort de ses complices et de protéger ceux qui comptent encore pour lui. Pour atteindre son objectif, il doit naviguer dans un monde où la loyauté est rare, la trahison fréquente et le danger omniprésent.

Soutenu par une troupe d’alliés improbables, Parker élabore un plan audacieux : s’emparer d’un trésor inestimable sous haute protection internationale. Mais chaque étape le confronte à des adversaires plus redoutables et plus rusés que prévu, y compris d’anciens camarades et des mercenaires impitoyables.

NOTRE CRITIQUE
Tout commence par une séquence d’introduction bouillonnante, qui nous plonge immédiatement dans l’ambiance. On se dit qu’on tient peut-être la pépite de l’année, mais en fait..
Pas totalement, car le soufflet retombe malheureusement assez vite (même si pas complètement, vous allez voir). Avec Play Dirty, on est plongé dans une ambiance à la Guy Ritchie rétro, où les braquages menés par des trafiquants bras cassés se déroulent au rythme d’une musique frénétique. De la bonne came sur le papier qui ne laisse pas le temps de souffler, et c’est plutôt agréable dans ce type de film sans prétention. Pour autant, Play Dirty est rattrapé par les écueils classiques du genre, presque inévitables : des dialogues (trop) légers et un récit qui repose beaucoup sur la performance d’acteurs, qui demande une vraie implication. En gros, il faut avoir un certain ton comique en soi, ce qui n’est pas le cas de tous les acteurs ici. Mark Wahlberg fonctionne bien dans son rôle habituel de macho un peu aigri, et donne le filon à Lakeith Stanfield qui est aussi attachant que d’habitude dans celui du braqueur artiste. En revanche, c’est moins le cas de Rosa Salazar, en décevante braqueuse hispanique : moins drôle, moins intéressante, et à peine antagoniste. On a du mal à comprendre ce que Shane Black voulait faire de ce protagoniste, si ce n’est simplement introduire une femme dans son récit. Bizarre.

Mais Play Dirty rattrape son casse grâce à son humour, celui qu’on retrouve déjà un peu dans The Nice Guys d’ailleurs. Un humour cynique qui s’accorde avec le récit, où on enchaine les exécutions de personnages secondaires à base de punchlines cinglantes, expéditives et hilarantes. Dommage que tout cela ne tienne pas le rythme sur l’ensemble du film. Quelques passages mous viennent briser le tempo et donnent à Play Dirty une expérience en dents de scie, ce qui est vraiment dommage.. D’autant que ce nouveau long-métrage de Shane Black a d’autres atouts dans sa manche de truand. Certaines scènes d’action, pleines de bonne volonté, sont à féliciter. L’introduction, déjà évoquée, mais aussi la séquence du train, qui, dans l’ensemble, est bien construite malgré un terrible manque de moyens.. Quel dommage, car avec un petit budget supplémentaire et une sortie sur grand écran, Play Dirty avait le plan parfait pour jouer un rôle dans les sortie cinéma de fin d’année..
Au final, le film apporte cette touche décalée mêlée à un polar léger, une sorte de comédie décomplexée où Shane Black laisse libre cours à son style sans barrières. Du fun à l’écran, du fun certainement aussi sur le tournage, et ça se ressent malgré les limites du budget. Prime Vidéo ne voulait pas coffrer a priori.
A retrouver sur Prime Video
EN DEUX MOTS
Shane Black manque le jackpot avec un film amputé par des petits défauts récurrents de productions estampillées Svod. Heureusement, son humour acéré apporte à Play Dirty une couleur particulière. Assez pour se démarquer, sans pour autant concrétiser le hold-up.
3,5
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