SYNOPSIS
Arco, âgé de dix ans et vivant en l’an 2932, possède une cape aux couleurs de l’arc-en-ciel qui le propulse par accident dans le passé, jusqu’en 2075. C’est là qu’il rencontre Iris. Arco est décrit comme un adolescent aux yeux gris, au visage avenant, aux cheveux noirs et au teint mat. Il porte une cape irisée, ainsi qu’un bonnet d’aviateur rose poudré orné d’une pierre précieuse. Il vient d’un monde utopique fondé sur l’harmonie entre les êtres vivants et la nature.
Iris, quant à elle, est une fillette brune à la coupe carrée et aux traits asiatiques. Elle habite une maison-champignon high-tech, entourée de parents holographiques absorbés par leur travail et d’un robot multifonction. Touchée par l’histoire d’Arco, elle mettra tout en œuvre pour l’aider à regagner son époque.
NOTRE CRITIQUE
Les vacances scolaires d’octobre apportent, leur lot de films ambitieux. Mais la distribution catastrophique de cette période frôle l’indigestion. Si bien que certains films finissent par se cannibaliser, et loupent aussi leur fenêtre de tir. Et pas ceux que l’on pensait. On pensait par exemple qu’Arco pâtirait d’une gestion de planning désordonnée, mais il n’en est au final rien. À l’inverse du nouveau film de Jan Kounen, L’Homme Qui Rétrécit, qui peine à se hisser dans le top 10 de sa propre semaine de sortie.. Le long-métrage d’animation, remarqué dès ses projections à Cannes et Annecy, s’offre même le luxe de rameuter un public large et varié. Vous aimez ? C’est français. Les studios d’animation au drapeau tricolore montrent les dents et prouvent qu’ils n’ont rien à envier aux grandes majors hollywoodiennes. Car Arco est un film visuellement saisissant, porté par une imagerie foisonnante et des couleurs d’une richesse incroyable. Impossible de ne pas y voir l’influence des œuvres de Miyazaki et des studios Ghibli. Aussi bien sur le fond, comme sur la forme.
Arco est une fable écologique et utopiste, qui, malgré un scénario peu novateur et une intrigue déjà bien connue des salles obscures, réussit à séduire par son ton lumineux et profondément humain. Une touche de sensibilité nécessaire et attendrissante, menée par une pléiade de personnages attachants, aux problématiques actuelles, qui méritent d’être bien plus écoutées. La mauvaise communication est ici le socle même des éléments déclencheurs de multiples péripéties que le long-métrage nous a concoctées. Et pourtant, malgré la gravité des événements mis en scène par Ugo Bienvenu, ce projet garde une forme de luminosité et d’espérance dans ce chaos climatique. Ce dernier étant parsemé de tempêtes et d’incendies dévastateurs. À cela s’ajoute une touche d’émotion sincère et particulièrement efficace, qui saura (on l’espère) toucher le jeune public auquel le film s’adresse. Une indéniable réussite qui mérite son coup d’œil en salles de cinéma cette année.
EN DEUX MOTS
Une fable écolo puissante dotée d’une imagerie forte. Un petit bijou d’animation qui puise ses inspirations parmi les meilleures du genre. Lumineux et porteur d’espoir, le long-métrage d’Ugo Bienvenu se doit d’être vu par tout le monde.
4
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