CRITIQUE | FILM

L’ELUE : Osgood Perkins, la fraude

Critique | Osgood Perkins ne serait-il pas une fraude ? Telle est la question en sortant de la séance de son nouveau film d’horreur frauduleux nommé L’Elue. Après plusieurs longs-métrages dans le domaine, il est temps de faire le bilan.

SYNOPSIS

Pour célébrer l’anniversaire de leur rencontre, un couple décide de s’échapper le temps d’un week-end dans une cabane isolée, perdue au milieu des bois. Ce refuge, censé être paisible et romantique, devient peu à peu le théâtre d’événements étranges et inexpliqués. À mesure que le séjour avance, une atmosphère oppressante s’installe, mettant à l’épreuve leur relation et faisant ressurgir des tensions enfouies.

© L’Elue

La cabane semble porter les traces d’un passé trouble, et chaque découverte révèle un peu plus les sombres secrets qui y sont liés. Entre horreur psychologique et menace diffuse, L’Élue est le nouveau film réalisé par Oz Perkins et sorti en 2025.

NOTRE CRITIQUE

Le cinéaste Osgood Perkins, à l’origine du thriller surprise Longlegs, revient derrière la caméra pour la deuxième fois cette année. Oui, il a aussi réalisé le très oubliable (et plutôt moyen) The Monkey, adapté d’une nouvelle deStephen King.

On aurait pu espérer qu’Osgood Perkins réussisse au moins à sauver l’un de ses deux projets sortis en 2025. C’est pire, L’Élue pousse à se demander si Longlegs n’était finalement qu’un heureux accident, un simple coup de chance. Le film avait pourtant tout du thriller rêvé avec sa bande-annonce redoutablement efficace, conçue pour nous foutre les jetons. Ambiance cauchemardesque, huis clos paranoïaque, à toute vitesse dans son potentiel horrifique. Quelle tristesse de découvrir que toutes les images impactantes se trouvaient en fait dans ces deux minutes de condensé promotionnel. Un véritable gâchis. Le nouveau long-métrage d’Osgood Perkins, en plus d’être une indéniable déception, est avant tout l’un des pires objets filmiques que l’on a pu découvrir en salles cette année. Un moment de cinéma racoleur, pédant et sacrément prétentieux. Surtout dans la mise en scène, bien trop inspirée des productions A24 (la nouvelle mode apparemment) du type Hérédité. Encore un auteur tombé dans le piège de l’elevated horror, persuadé d’être plus intelligent que tout le monde, et que l’incompréhension du public serait la preuve de sa supériorité artistique. FOUTAISES. Le film d’Osgood Perkins est ennuyant à s’en tirer une balle entre les deux yeux et cumule les pires fautes de goût que le cinéma d’horreur a pu nous offrir en 2025.

© L’Elue

Il n’y a aucun rythme, et du coup, on voit encore plus son vide abyssal. Un huis clos peu entraînant, où l’intégralité des dialogues et des enjeux sont d’un cliché absolu. Pour au final, ne pas savoir ce que le film veut nous raconter de personnel. Toutes ses idées (pour le peu qu’il en ait) sont recyclées de films de studio qu’il ne cesse de pomper. Le cinéaste tente désespérément d’installer une ambiance de malaise, dans une veine que Alex Garland avait su exploiter avec Men. Ici, la tentative échoue lamentablement dans sa quête d’originalité. Et quand bien même le propos serait inexistant, qu’en est-il de la substance horrifique ? La même chose, aux abonnés absents. En dehors d’une séquence finale sympathique sur le plan des maquillages et des prothèses (portée également par l’investissement de l’actrice principale), difficile de trouver, en 1h28, le moindre moment marquant. Osgood Perkins se présente comme quelqu’un qui peut toucher à tous les genres de l’horreur, que ce soit le plaisir régressif, comme le petit intello au premier rang de la classe que personne ne peut se piffrer. Cette obsession de vouloir tout faire, à tout prix, reflète une tendance plus large du cinéma : les auteurs estampillés A24.

La plupart des projets d’épouvante de ces dernières années se donnent un style qui ne leur va pas du tout. Et à force d’adopter ce créneau, de nombreux projets récents finissent par devenir aussi impersonnels que pompeux. Rien ne fonctionne, et l’on y ressent même un certain mépris pour le spectateur. Une fraude, tout simplement.

EN DEUX MOTS

Impersonnel, grossier et vain de tout effort de mise en scène, L’Elue est un énième produit prétentieux qui se prend pour ce qu’il n’est pas et ne propose absolument rien d’intéressant. L’un des pires films de cette année 2025. 

1

Note : 1 sur 5.


Abonne toi au site !

Ils en parlent également : Ecran Large, Horreur News ou Freakin Geek

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.