LE JEU DE LA REINE : Alicia Vikander est royale

SYNOPSIS

Catherine Parr, la sixième épouse du roi Henri VIII, se trouve dans une position délicate, sachant que quatre de ses prédécesseures ont été répudiées ou exécutées. Seule l’une d’entre elles est décédée en couches. Dans cette atmosphère de danger omniprésent à la cour, Catherine doit tisser des alliances stratégiques pour assurer sa propre survie, naviguant habilement à travers les intrigues politiques et les menaces imminentes.

Le Jeu de la reine (Firebrand) est un film britannique réalisé par Karim Aïnouz et sorti en 2023. Il relate la vie de Catherine Parr, épouse du roi Henri VIII. Présenté en compétition au festival de Cannes 2023, le film sort au cinéma le 27 mars 2024

NOTRE CRITIQUE

Ce film retrace l’histoire de Catherine Parr et de ses relations complexes avec le Roi. Perdue dans une lutte de pouvoir totalement imprévisible et instable, nous suivons la trajectoire de cette Reine qui tente de rester en vie au sein de la cours d’Angleterre (qui attend avec impatience sa chute).

Pour ce nouveau long-métrage, le réalisateur brésilien Karim Aïnouz offre une mise en scène totalement maîtrisée nous plongeant pleinement dans la temporalité de l’époque ainsi que dans le contexte politique. Pour habiller cela, il propose des cadres ainsi que des costumes magnifiques sur tous les plans. Le scénario est subtil, il dépeint des personnages aux enjeux similaires. C’est-à-dire ayant la volonté d’acquérir du pouvoir, mais aux facettes totalement différentes. Cette quête de pouvoir est magistralement bien représentée, avec une finesse, mais aussi une fermeté déconcertante. La lumière du film Le Jeu de la Reine est évolutive, contribuant surtout à souligner les moments de tension du projet. Et si la réalisation peut sembler timide, elle est toujours efficace et captivante, capturant notre attention du début à la fin avec habileté et assurance. Pour compléter cela, le réalisateur se permet d’ajouter un casting cinq étoiles, qui porte le film avec réussite.

Le portrait de cette Reine en recherche de liberté, qui feint sa soumission et qui fait tout pour ne pas être exécutée, est magistralement interprété par la brillante Alicia Vikander. Elle nous livre un jeu profond et sincère redoublant l’attachement du spectateur pour Catherine. De l’autre côté, Jude Law interprète l’inquiétant Roi Henri VIII avec justesse, mais aussi impétuosité. Il est le véritable moteur du film, poussant le spectateur ainsi que le personnage de la Reine à constamment s’interroger, tant les réactions de ce Roi sont redoutées. Mais le film révèle aussi une jeune actrice inconnue, mais talentueuse, répondant au nom de Junia Rees qui interprète le rôle de la Princesse Elisabeth. Narratrice du film, elle donne rarement la réplique aux personnages, mais sa présence à l’écran et ses réactions sous-entendent le statut des femmes à cette époque et participe à la caractérisation de la future Reine Elisabeth. Le film souffre par moments d’un (sacré) manque de rythme, un aspect qui ne passe pas inaperçu. Cependant, l’enjeu central de l’intrigue exerce une force irrésistible, qui nous pousse impatiemment à découvrir le dénouement, atténuant ainsi cette faiblesse au fil des minutes.. Prime Vidéo

EN DEUX MOTS

3,5

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