CRITIQUE | SERIE

THE GENTLEMEN : crimes, meurtres et poulet.. !

Critique | Guy Ritchie revient sur les écrans après le douteux 'Opération Fortune', et le middle 'The Covenant', pour un énième récit d’arnaques et de crimes (son sujet de prédilection). La série The Gentlemen est un spin-off de son film homonyme réalisé en 2019, alors pour le meilleur ou pour le pire ?

SYNOPSIS


Eddie Horniman, un casque bleu, hérite de la fortune et du domaine du duc de Halstead, son père, à bout de souffle. Le soldat retrouve son paternel à son chevet, pour découvrir une réalité : son héritage est un véritable empire du cannabis, ou les plus grandes figures du crime du pays comptent bien récupérer une partie de leur dû.

© The Gentlemen

Cette affaire pousse le nouveau duc à réparer les erreurs de son frère Freddy couvert de dettes, aux côtés d’une dealeuse hors pair mais aussi captivante. Le duo d’aristocrates et dealers anglais, s’unissent au cœur de Londres autour de gangsters, cannabis et meurtres.

NOTRE CRITIQUE

Cinq ans après la sortie de The Gentlemen, le réalisateur Guy Ritchie revient avec toute son énergie et sa satire, en pleine main, pour nous proposer un spin-off du film homonyme en huit épisodes sur la plateforme Netflix.

Cette série attire plus d’un avec ces merveilleuses têtes d’affiche : Théo James (Divergente, The White Lotus), Kaya Scodelario (The Maze Runner, Skins), plus électriques que jamais, prenant la suite de Matthew McConaughey, Charlie Hunnam et Colin Farrell. La série propose de suivre les aventures du nouveau duc d’Halstead, Eddie Horniman, à la tête d’une entreprise de drogue quelque peu criminelle, et endettée par le grand frère Freddy. Au lieu de nous dépeindre un super criminel sanguinaire et froid, Guy Ritchie nous propose de plonger dans les aventures d’un ancien militaire, pas très héros, qui plonge au fur et à mesure dans la criminalité…sans faire de plats, promis ! La figure d’Eddie est ambivalente et empreinte de réalisme, car ce dernier n’a aucune envie de mettre ses mains dans le cambouis, bien au contraire, il est hors de question de salir son costume. Il fait équipe avec Susie Glass, qui, elle, connaît le marché de la plante verte comme son frigo. Kaya Scodelario se présente comme magnétique et non pas parce qu’elle porte à merveille une panthère en or de chez Cartier, plutôt, car son personnage est puissant par son regard, sa posture et ses prises de décision immédiates.

© The Gentlemen

S’il y a un bien un personnage détestable au plus haut point, tant il est monotone, idiot au possible et neuneu, c’est le frère inconsolable d’avoir perdu son héritage, Freddy, incarné par Daniel Ings. Chacune de ses actions vient donner du fil à retordre à notre duo d’aristocrate costumé, ce qui peut au fur et à mesure de la série nous faire froncer plus d’un sourcil tant c’est certain et prévisible. Freddy reste tout de même un fil conducteur au genre du comique solide de la série. Mais il faut l’aimer l’humour satirique de Guy Ritchie, toujours plus lourd séquence après séquence. Nous voilà traumatisés de la fameuse scène du poulet, plus longue à regarder qu’une mauvaise scène d’un film d’horreur, plus perturbante que la danse dénudée de The Witch. Le hic réside dans la structure de la narration pauvre et répétitive, comme si l’introduction de chacun des épisodes était une boucle qui se relançait encore et encore. The Gentlemen semble formée sur une boucle temporelle narrative où Freddy en est la clé du trousseau, ou bien parce que celui-ci à un peu trop sniffer de farine.. Le contraste criminalité et richesse forme dans l’ensemble des épisodes uniformes, comme si nous nous adaptions à cette recette. Cette réussite peut s’expliquer par une photographie concordante et des costumes style preppy, des looks total rouge très seventies, sans oublier la touche de rock pour couronner le tout.

Si les protagonistes animent l’écran tantôt par l’atmosphère qu’ils dégagent, ou par leur jeu, les personnages secondaires sont trop souples et n’arrivent pas à répondre à un enjeu assez solide. Ils nous font un peu tomber dans l’ennui, excepté Gustavo Fring, qui nous avait manqué depuis son rôle fabuleux dans Breaking Bad.

A retrouver sur Netflix. Prime Vidéo

EN DEUX MOTS

The Gentlemen réussit à nous fournir une recette de criminalité et de richesse avec un duo solide, mais qui se perd dans un schéma scénaristique souple, pauvre et répétitif en raison de personnages secondaires ennuyeux et des gangsters/meurtres à gogo.

3

Note : 3 sur 5.


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