FIASCO : un joyeux bordel 

SYNOPSIS

Raphaël Valande lance la réalisation de son tout premier long-métrage, une épopée traversant les âges, de la préhistoire au débarquement en passant par l’ère des Vikings, un hommage vibrant à la vie héroïque de sa grand-mère, résistante de renom.

Cependant, les difficultés surgissent rapidement, transformant le tournage en un véritable cauchemar. En effet, un membre de l’équipe semble œuvrer en coulisses pour faire échouer le projet… Fiasco est une série télévisée comique française créée, écrite et réalisée par Igor Gotesman, co-créée et co-écrite par Pierre Niney, sortie le 30 avril 2024 sur Netflix.

NOTRE CRITIQUE

Avec Fiasco, Igor Gotesman et Pierre Niney proposent une série aussi tordante que malaisante, en n’hésitant pas à dénoncer, derrière l’humour, l’industrie du cinéma post MeToo. Avec forcement, les problèmes d’un milieu machiste (encore bien trop protégé), révélant les réalités du harcèlement, du racisme et du sexisme qui y sévissent.. Au milieu de ce carnage qu’est la vie de Raphaël Valande, on rit fort des galères que rencontre le jeune réalisateur, tout en étant confronté à ses réactions toxiques et sa malhonnêteté. C’est là toute la force de la série : faire passer un message important à travers le rire. Fiasco porte bien son nom, c’est une hécatombe, mais que les personnages sont bien écrits. L’évolution et la prise de conscience des protagonistes sont amenées avec subtilité et intelligence, conférant à ces derniers une profondeur qui les rend aussi attachants que touchants. Que ce soit Raphaël (incarné par Pierre Niney) prenant conscience de ses erreurs, Tom/Bartabe (joué par François Civil) tirant des leçons de ses échecs, ou encore Jean-Marc (interprété par Pascal Demolon) assez bouleversant par sa belle sincérité.

Ce qui est fort dans la série, c’est de proposer des personnages mauvais acteurs par un casting de très bons acteurs. Notant encore une fois le talent de ces artistes dans des rôles de « paumés ». Il y a également énormément de références et de clins d’œil qui font plaisir à voir. Il y a cette sorte de quatrième mur brisé à la manière de Fleabag, avec le vrai réalisateur Igor Gotesman, dans la peau du faux réalisateur.. bref vous m’avez compris. Malgré quelques pertes de rythme, de petites lenteurs et un peu de redondances dans certains running gag, la série fonctionne très bien. Igor Gotesman et Pierre Niney parviennent même à insuffler des notes d’émotion qui rendent la série véritablement mémorable (coeur sur toi Jean-Marc). Enfin, on ne présente plus Géraldine Nakache, mais elle excelle dans ce rôle. Ses dialogues sont supers et elle les accompagne avec des mimiques simplement parfaites. Comme dirait Raphaël, « Bien joué Mag » !

A retrouver sur Netflix

EN DEUX MOTS

3,5

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