LA TRAQUE DANS LE SANG : le John Wick coréen

SYNOPSIS

En pleine pandémie du covid, Gun-Woo aide sa mère financièrement après la chute libre des comptes de leur petit café situé à Séoul. Il est également un boxeur talentueux, promis à un grand avenir dans ce sport. Lors d’un tournoi, il rencontre Woo-jin et se lie très vite d’amitié, car quelques aventures les attendent..

Empêtrés dans une affaire de gangster et d’usurier après l’arnaque subit par la mère de Gun-Woo, il se lance dans une quête de vengeance implacable. Ils sont prêts à tout pour faire tomber un usurier sans pitié qui s’attaque aux plus fauchés et désespérés. Pour cela, ils auront besoin de quelques alliés et d’un uppercut bien affûté.

NOTRE CRITIQUE

Les coréens n’en finissent pas de produire des séries sur Netflix. Après le succès planétaire de Squid Game ou encore la sympathique série Kingdom, nous voilà plongés dans une affaire de truanderie « très zehef« , qui se soldera uniquement dans le sang.

Et quel plaisir de trouver ce genre de projet sur Netflix, car l’ADN de la série correspond parfaitement à ce qu’on attend de notre abonnement sur la plateforme svod. Rythmé, intense et accessible, La Traque Dans le Sang propose une première saison réussie. Dans le ton coréen sans le moindre doute, on s’amuse à suivre cette bromance entre deux boxeurs empêtrés dans une sombre affaire de mafia. Et si boxeurs il y a, bagarres aux poings sont impératifs. Et les différents combats sont superbement chorégraphiés, on ne trouve pas un seul raté. Évidemment, on perçoit quelques inspirations bienvenues des séquences de fight présentes dans la saga John Wick. À deux contre deux cents en mode boxe anglaise, difficile de faire plus alléchant. On retrouve également de nombreuses références aux thrillers d’action des années 90s, un petit voyage dans le temps du cinéma, même si la série ramène avec elle quelques défauts du genre. Par exemple, le personnage principal atteint du syndrome du Chevalier Blanc durant l’entièreté de cette première saison. Mais concernant les personnages, on peut se satisfaire d’une belle alchimie entre ces deux compères, d’un méchant assez charismatique et de personnages secondaires vraiment utiles à l’intrigue. D’autant qu’ils sont tous interprétés par des acteurs de talent.

Le scénario reste assez simpliste, mais il n’a pas de mal à nous convaincre. Chaque pierre est ajoutée de manière naturelle à l’édifice, il ne faut juste pas être trop exigeant et s’imprégner de l’univers tout en acceptant ses failles –oui, deux marines ne peuvent pas mettre k.o trente personnes dans un sous-sol. Une fois n’est pas coutume (surtout en ce moment), la pandémie du covid est assez bien utilisée dans le récit. En mettant en lumière une des thématiques importantes du cinéma coréen : la lutte des classes. Par ailleurs, on trouve une vraie sensibilité dégagée par tous les personnages. Les showrunners n’ont aucun mal à faire pleurer ces gros garçons bien virils face camera, et ça dénote avec ce qu’on a déjà pu voir dans ce genre de projets. Les dialogues comiques fonctionnent à merveille notamment durant les premiers épisodes où la bromance se met en place. L’aspect comique est d’ailleurs un des points essentiels pour la création de cette alchimie aussi rapidement. En revanche, Netflix a encore imposé ses multiples cliffhangers, quasiment à la fin de chaque épisode de cette première saison. Impossible de terminer un épisode sans un teasing sur une baston ou un élément important de l’intrigue.

Bref, tout n’est pas parfait dans La Traque Dans le Sang, mais cette série reste un très bon divertissement d’action, qui s’inscrit dans la bonne lignée des projets coréens de Netflix. On peut certainement en demander plus sur la réalisation, la photographie ou même l’intrigue, mais tel quel, on reste assez satisfait.

EN DEUX MOTS

3,5

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