CRITIQUE | FILM

FARANG : ça tabasse en Thaïlande

Le réalisateur français Xavier Gens, connu pour avoir fait partie de la vague de films de genre au début des années 2000, revient après un petit passage à l’étranger, pour un long-métrage aussi vif que violent. Que vaut donc ce retour à la maison ? Notre critique de 'Farang'.

SYNOPSIS

Sam est un détenu exemplaire. A quelques mois de sa sortie de prison, il prépare assidument sa réinsertion. Lors d’une permission, son passé le rattrape et un accident ne lui laisse qu’un seul choix : la fuite.

Cinq ans plus tard, il a refait sa vie en Thaïlande, où il a fondé la famille dont il a toujours rêvé. Mais Narong, le parrain local, l’oblige à plonger à nouveau dans la délinquance. Quand Sam veut tout arrêter, Narong s’attaque à sa famille… Sam va traverser la Thaïlande pour se venger de son bourreau.

NOTRE CRITIQUE

Quelle belle surprise que ce Farang! ! Le réalisateur Xavier Gens nous livre ici un film fait avec beaucoup de cœur et de passion. Tout le long, on ressent une véritable envie de proposition nouvelle sur notre territoire français, bien que le film se déroule pour la plupart du temps en Thaïlande.

Tout d’abord, on assiste à une superbe performance d’acteurs. Le français Nassim Lyes est impressionnant, non seulement par sa prestance physique imposante, mais aussi son jeu qui est très équilibré et toujours convaincant, que ce soit de tristesse ou de rage intense. Et bien sûr Olivier Gourmet, tout aussi écrasant, mais de façon plus terrifiante en patron de mafia. Le film met un peu de temps à démarrer, mais dès les premières petites scènes de baston, on voit clairement où il veut nous emmener. Les coups sont lourds, font mal, très mal et on le ressent pleinement à l’écran. Avec une mise en scène très efficace qui n’hésite pas à être aussi vive que raisonnable pour bien poser son action lorsque nécessaire. L’histoire, quant à elle, n’a aucun souci à bien prendre son temps. Bien que toute cette exposition soit importante pour les enjeux du film et l’évolution du personnage de Sam, on ne peut s’empêcher de trouver tout cela un peu trop lourd et beaucoup trop déjà-vu par moment.

Malgré un léger retournement de situation très bien trouvé à la fin, le fond est beaucoup trop plat tout le long du film et sans aucune originalité. Mais si on prend de la hauteur sur ce nouveau long-métrage, tout reste très efficace. Puis, lorsque la revanche est en place, tout s’emballe, et on est devant un vrai beau spectacle d’action pendant trois-quarts d’heure. Les séquences s’enchaînent à merveille, le cinéaste Xavier Gens n’hésite pas à nous montrer des scènes très graphiques. On voit bien qu’il vient du cinéma de genre sanglant, qui ne fait pas dans la demi-mesure, tout en maîtrisant son sujet sans trop en faire. Pas de grosses giclées de sang ridicules, mais au contraire réalistes. Certaines de ses scènes resteront d’ailleurs gravées en mémoire très longtemps. Ajoutons à cela une image très belle et tenue tout le long du film. On a là une superbe proposition de cinéma d’action français, et c’est un bonheur de voir ça sur grand écran, et non sur les plateformes de svod (bonjour Balle Perdue et A.K.A).

EN DEUX MOTS

On a passé un excellent moment devant Farang. C’est un vrai plaisir de voir un tel film d’action aussi bien réalisé, bourrin et sanglant, sans être ridicule un seul instant. On reprochera cependant un scénario beaucoup trop plat, mais c’est à voir absolument, il faut soutenir ce genre de proposition en France.

3,5

Note : 3.5 sur 5.

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