CRITIQUE | FILM

BLUE BEETLE : le scarabée donne le cafard

Sans grande campagne de marketing habituelle, le nouveau film de DC studio sort dans nos salles de cinéma. L'histoire bien banale d'un super-héros latino dans la banlieue de Palmera City. Notre critique de 'Blue Beetle'.

SYNOPSIS

Fraîchement diplômé de l’université, Jaime Reyes rentre chez lui, plein d’ambitions, mais il découvre que la situation a bien changé depuis son départ. Tandis qu’il cherche sa place dans le monde, le destin s’en mêle : Jaime se retrouve par hasard en possession du Scarabée, une ancienne relique d’une biotechnologie extraterrestre.

© Blue Beetle

Dès lors que le Scarabée choisit de faire de Jaime son hôte, le jeune homme se voit revêtu d’une armure hors du commun qui lui octroie des pouvoirs extraordinaires – et imprévisibles. Tout bascule alors pour Jaime qui devient le super-héros Blue Beetle

NOTRE CRITIQUE

L’un des projets DC les moins attendus est disponible dès cette semaine au cinéma, et on comprend désormais pourquoi l’engouement n’était pas au rendez-vous.

Car c’est bien l’un des pires films DC que l’on ait pu voir depuis longtemps. Il réunit toutes les caractéristiques du projet de super-héros insipide, qui ne cherche qu’à toucher son cœur de cible dans l’espoir de braquer le box-office sur un malentendu. Avec Blue Beetle, ils mettent en avant la communauté latino des États-Unis, et si les intentions sont louables, la mise en forme paraît parfois clichée. Car évidemment, le père de famille porte une casquette usée et la veste de son entreprise durant chaque plan. Logique. Mais d’ailleurs, vous êtes au courant que les latinos sont très famille, n’est-ce pas ? À l’instar de Fast and Furious, la clé de l’intrigue se trouve dans ces liens qui les lient. Dommage que cela soit si peu original et profondément insupportable. Il y a tout de même quelques personnages attachants là-dedans, notamment le héros Jaime Reyes, qui malgré son aspect très lisse, peut aussi amadouer certains spectateurs. D’autres protagonistes s’invitent dans la danse, mais rejoignent la piste sans aucune délicatesse. Par exemple Jennifer, qui ne sera que le fruit d’une romance montée de toutes pièces, qui ne tient qu’en deux échanges et quelques sourires.

© Blue Beetle

N’espérez pas être mieux servi côté cinéma. La mise en scène du cinéaste Angel Manuel Soto est hideuse. On a l’impression d’être enfermé dans une salle de fonds verts à Hollywood dans 80% des plans -c’est parce que c’est le cas, en fait. Aucune forme d’inventivité dans la réalisation, mais heureusement quelques scènes d’action sauvent les meubles. Par exemple, la séquence de la découverte de l’armure qui allie assez bien cascades et humour. D’ailleurs, l’armure est aussi appréciable, car pour une fois, elle est bien réelle et sans effets numériques dans la plupart des plans. D’autre part, les gadgets utilisés sont plutôt sympathiques. Mais cela ne suffira pas fasse aux centaines de raccourcis scénaristiques du script, qui ne prend d’ailleurs même pas la peine d’expliquer le principe de ce fameux scarabée. Il fallait lire les comics, démerde-toi. Mais aussi et surtout, face à cette adversité ridicule offerte par un antagoniste raté. L’actrice Susan Sarandon s’est embourbée dans un rôle qui ne met vraiment pas en valeur tout son talent.

EN DEUX MOTS

Un nouveau projet de super héros qui coche des cases dans le cahier des charges en laissant tout inventivité ou originalité sur le côté. Quant au scénario, il satisfera les gosses, rien de plus

1,5

Note : 1.5 sur 5.


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