SYNOPSIS
Après avoir été écartée de la couverture politique et réaffectée à la rubrique sport, Mlle Pove reçoit une demande pour couvrir la période intermédiaire entre les deux tours de la campagne présidentielle. Le favori de cette élection n’est autre que Pierre-Henry Mercier, un nouveau venu en politique et héritier d’une puissante famille française.

Profondément perturbée par la découverte de la facette moins lisse de ce candidat qu’elle avait connu par le passé, Mlle Pove se lance alors dans une enquête tout aussi surprenante que réjouissante.

NOTRE CRITIQUE
Après Adieu, Les Cons, le réalisateur Albert Dupontel était dans l’obligation de faire mieux. Pourtant, il semble que le cinéaste français ait bel et bien perdu de sa superbe..
Car encore une fois, Albert Dupontel nous présente un scénario niais, qui témoigne aussi d’un décalage avec son temps évident. Enième comédie dramatique politique, Second Tour n’offre pourtant ni le rire, ni la pertinence dans son propos. D’abord, avec un récit qui regroupe tous les clichés politico-français nécessaires, mais aussi par un humour légèrement gras, perdant la subtilité qui caractérisait généralement le regard du cinéaste. Avec ses personnages attachants mais très superficiels, Albert Dupontel ne fait certainement pas dans la dentelle. La critique facile du milieu journaliste fait souffler, car le réalisateur aborde cette idée de manière redondante et surtout sans grande inventivité. Malheureusement, il débarque avec ses personnages stéréotypés et peu subtils, on repassera donc pour la finesse, à l’image de son dernier long-métrage.. Albert Dupontel aurait du faire comme aux élections présidentielles : s’abstenir.

Et autant dire que le reste est dans la même veine. L’arc narratif du Président est idiot, que cela soit sur ses plans politiques comme le jeu familial. Le scénario manque cruellement de profondeur et finit par devenir (trop) prévisible, et cela même face à son intrigue familiale qui est censée nous surprendre, mais ce n’est pas le cas.. Heureusement, on peut tout de même apprécier la remarquable performance de Cécile de France au milieu de ce chaos. Elle forme un duo complémentaire avec Nicolas Marié, même si son personnage peut sembler un peu lourd à certains moments. Concernant la réalisation, Albert Dupontel est tout simplement moins inspiré, on se demande parfois même où il veut en venir sur certains plans.. Tous ces éléments ne font que renforcer nos impressions mitigées concernant le film Adieu Les Cons, espérons que ce ne soit pas le signe d’une fin de cycle.. Finalement, Second Tour est un long-métrage hors-temps, en décalage avec la filmographie d‘Albert Dupontel ou même son temps. Que ce soit dans le registre de l’humour ou du drame, le cinéaste manque sa cible.
EN DEUX MOTS
Second Tour déçoit avec un scénario niais, des clichés politiques, et un humour moins subtil. Albert Dupontel semble en perte de créativité, et le film souffre de prévisibilité malgré une belle performance de Cécile de France.
1,5
Les avis des autres rédacteurs
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« Second tour » ne sera donc pas élu meilleur film de l’année. Du coup, je passe le mien.
Merci pour cette critique éclairante.
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Oui clairement pas !
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