SYNOPSIS
Les jeunes aspirants super-héros mènent des existences tumultueuses au sein d’une académie extrêmement compétitive administrée par Vought International, où leurs capacités physiques, leurs fluctuations hormonales et leurs limites sont constamment soumises à l’épreuve. La récompense ultime : les contrats les plus lucratifs dans les villes les plus prestigieuses.

Gen V est une série télévisée américaine de super-héros développée par Michele Fazekas et Tara Butters et basée sur la bande dessinée du même nom de Garth Ennis et Darick Robertson et plus particulièrement de l’arc narratif We Gotta Go Now. Il s’agit d’un spin-off à la série télévisée The Boys.

NOTRE CRITIQUE
Initialement, très peu de personnes croyaient en ce spin-off de The Boys. Pourtant, ce nouveau projet Prime Vidéo est une parfaite extension de l’univers, le tout sans dénaturer le matériau de base.
On peut l’écrire dès maintenant : cette première saison de Gen V est excellente. L’impact est d’autant plus saisissant lorsque l’on est pris par surprise, et on n’avait pas trop vu venir Gen V sur Prime Vidéo (même nous). Avec cette saison 1, le showrunner Craig Rosenberg explore les conséquences d’une utilisation excessive du composé V, censé transformer de gentils bébés « normaux » en méchants et parfois un peu moins méchant super-héros. La série va surtout s’approprier le genre Teenage pour d’abord s’en moquer, puis injecter toute la malveillance et le cynisme de The Boys à l’intérieur. Résultat : une parfaite mixture impertinente qui explore les traumatismes de cette génération de supes torturée et complètement marginalisée. En traitant des sujets plus actuelles que jamais, la série s’ancre résolument dans son époque et prouve qu’elle n’est pas un simple produit dérivé de The Boys. Elle possède sa propre identité qui se marie parfaitement avec la série originale, et les connexions se produisent à plusieurs reprises. Le clou du spectacle se présente indéniablement dans les dernières minutes de l’épisode 9 (no spoiler).

Tout cela est rendu possible par un scénario malin qui prend le temps de développer des personnages captivants, et surtout pas manichéens. En seulement quelques heures de diffusion, on assiste à l’évolution remarquable des protagonistes, parfois dans des directions que l’on n’aurait jamais imaginées. Car la série sait nous surprendre. Premièrement, avec son intrigue principal qui se dévoile au fil des épisodes et qui cachent bien des secrets, et deuxièmement, par ce groupe d’amis où chaque individu joue un rôle crucial dans le récit. La série ose se débarrasser d’un personnage que l’on croyait central dès le premier épisode. Pas facile à anticiper celle-là, et ça annonce la couleur dès le démarrage de Gen V. Enfin, dans ce scénario émergent successivement et à divers degrés, des thématiques teenager très pertinentes comme : l’inégalité scolaire, la sélection à l’université, l’exposition numérique, l’emprise.. La note parfaite est quasiment atteinte, mais elle glisse légèrement en raison de quelques imperfections au niveau de certains effets spéciaux, particulièrement lorsqu’il s’agit de scènes de combat peut-être un peu trop ambitieuses. On aurait également souhaité une bande originale plus adaptée, loin d’une simple playlist rap us de Deezer..
À retrouver sur Prime Vidéo
EN DEUX MOTS
Ce spin-off de The Boys est une parfaite extension de l’univers. La série revisite le genre teenage pour aborder des thématiques plus actuelles tout en préservant l’impertinence originale de matériau de base. Un développement (super) intelligent des personnages renforce ce constat, jusqu’à la conclusion de cette saison qui réussit à habillement connecter les deux séries !
4,5
Les avis des autres rédacteurs
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