CRITIQUE | SERIE

MASTERS OF THE AIR : Air Force Mouais

Critique | La plateforme Apple TV + continue de garnir son catalogue de projets originaux. Pour cela, elle donne les clés de l'avion au pilote John Orloff, déjà connu pour son travail sur la série à succès Band of Brothers. Cette fois-ci, il nous fait décoller vers de nouveaux horizons.

SYNOPSIS


Pendant la Seconde Guerre mondiale, la 8e Air Force de l’US Army Air Forces avait pour objectif de bombarder les cibles stratégiques du Troisième Reich. En 1943, l’armée américaine établit une base en Angleterre pour soutenir sa stratégie aérienne contre l’Allemagne nazie.

© Master of The Air

Au sein de cette 8e Air Force, le 100e groupe de bombardement, surnommé les « Bloody Hundredth« , se distingue par son courage face à des missions périlleuses au-dessus de l’Allemagne. Affrontant des conditions météorologiques extrêmes et des combats à haute altitude, beaucoup de membres du groupe ne survivront pas.

NOTRE CRITIQUE

Après avoir marqué les esprits avec sa série Band of Brothers sortie en 2001, le scénariste John Orloff décline ce projet originel avec une version plus aérienne, la tête dans les nuages..

En suivant plusieurs escadrons aériens durant la Seconde Guerre mondiale, cette nouvelle mini-série offre une perspective pratiquement inédite sur les batailles dans les cieux. Les épisodes adoptent un récit à la première personne, en guise de mémoire de guerres des survivants, créant ainsi un fort sentiment de gravité qui résonne clairement avec Band of Brothers. Un atout, comme un handicap, car si on y voit une belle extension du projet épique de 2001, c’est aussi avec beaucoup (trop) d’attentes que l’on se lance dans Masters of the Air. Jamais la série de 2024 n’égalera la précédente. Son aspect répétitif et finalement peu généreux en termes de combats peut provoquer un léger ennui chez le spectateur. Le scénariste John Orloff met beaucoup trop l’accent sur la bromance entre certains personnages, et détourne notre attention d’un conflit pourtant dévastateur. On est bien loin de la véracité des événements, grand point fort de Band Of Brothers par exemple.

© Master of The Air

En revanche, la réalisation est un point fort indéniable. Que les manettes passent de Cary Joji Fukunaga à Dee Rees, la vision artistique est évolutive mais jamais déconcertante, avec des marqueurs visuellement très attrayants. Notamment, quand il est question des costumes impeccables que propose Masters of the Air. Ce qui est beaucoup moins le cas quand on observe les effets spéciaux, Tom Hanks et Steven Spielberg (producteurs du projet) n’ont pas mis leur argent dans une équipe dédiée de haut niveau. Les radins. L’épisode avec l’atterrissage en Algérie atteste de tout cela, les fonds verts sont visibles à des miles. C’est un peu moins le cas lors de certains combats aériens, qui marquent surtout par la dangerosité extrême de chaque mission, soulignant la probabilité élevée de décès dans les cieux. Il ne vaut mieux pas oublier son parachute. Les pilotes s’enchaînent et tout est fait pour nous faire comprendre que finalement, ils n’auront que quelques occasions de briller. Malheureusement, cette tension est atténuée par l’omniprésence de cette bromance, où certaines retrouvailles privilégient le côté dramatique au détriment du récit historique. Tout semble trop américanisé, des gueules d’ange de nos protagonistes au sort qu’il leur est réservé. Finalement, rien de neuf du côté de la narration.. Prime Vidéo

EN DEUX MOTS

Masters of the Air propose une perspective unique sur ce second conflit mondiale, suivant les escadrons aériens sous forme de mémoires de guerre. Plutôt bien stylisé par le talent des réalisateurs, l’aspect répétitif et centré sur cette bromance limite néanmoins notre intérêt.

3

Note : 3 sur 5.


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