HEUREUX GAGNANTS : on a les boules !

SYNOPSIS

Le film présente quatre histoires indépendantes où chaque protagoniste remporte un énorme gain au loto. Dans la première, un homme découvre qu’il a gagné à la loterie et doit se dépêcher pour réclamer son prix. La seconde suit une femme récemment enrichie qui doute de l’authenticité de son nouvel amour.

Le troisième volet explore les réflexions d’un terroriste sur la signification de son gain inattendu avant une attaque planifiée. Le quatrième met en scène un homme mourant qui apprend qu’il a gagné au loto, déclenchant un conflit entre les personnes présentes. Le dernier segment revisite le premier, confrontant le couple gagnant à une décision difficile.

NOTRE CRITIQUE

Vous avez déjà rêvé de gagner au loto ? Ce nouveau film de Maxime Govare et Romain Choayva vous passera l’envie et va certainement vous faire économiser 2 euros au bureau de tabac.

Une nouvelle comédie française composée de plusieurs sketches qui s’enchaînent, mais qui ne se croisent jamais, offrant une expérience cinéma assez.. particulière. Avec son format youtubesque, Heureux Gagnants ne se facilite pas la tâche. Trop segmenté et parfois avec un rythme en dents de scie, la narration proposée par nos deux réalisateurs peine à s’imposer comme évidence, et c’est encore pire avec ces personnages éphémères.. Reste un casting plutôt alléchant, qui maintient éveillée une partie de la salle. D’une scène à l’autre, on navigue entre le très bien écrit en matière d’humour et le standard à tout bout de champ. Donnant l’impression d’avoir des séquences très fortement en deçà de celles qui les suivent, sur en plus un tout autre modèle. On rit avec un comique de situation improbable aux côtés de Sami Outalbali, et on savoure l’épisode satirique au possible avec Anouk Grinberg. On s’ennuie parfois pendant une dizaine de minutes, puis on attrape au vol une très bonne idée qui surgit de nulle part. En bref, on aurait préféré un condensé à toutes ces séquences qui font office de crash tests.

C’est dommage, car le casting est clairement impliqué, notamment avec un Fabrice Éboué qui donne tout, vraiment tout, même de son corps dans une prison.. La musique qui accompagne les différentes mini-histoires est parfois très bien choisie, mais c’est dommage qu’il n’existe aucun fil conducteur et qu’on enchaîne les notes sans les rattacher à une bande originale équilibrée. Heureusement, au milieu de ce bordel de nouveaux riches, une pointe de cynisme perce dans chaque histoire. On nous raconte avec fatalité le revers d’un heureux événement, une fin qui fait surgir le pire en nous. Et tout cela est parfois très drôle remis dans son contexte. Quitte parfois à délaisser légèrement sa mise en scène, on enchaîne les lieux entre les rues parisiennes « Netflixiennes » et les marchés marseillais. En définitive, si l’expérience n’est pas totalement désagréable et qu’elle fera rire beaucoup d’entre nous, Heureux Gagnants reste à coup sûr trop inégal. Dommage. Prime Vidéo

EN DEUX MOTS

2,5

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