CRITIQUE | FILM

NOUS, LES LEROY : plus téléfilm que film

Critique | Après l'avoir généreusement teasé dans son podcast intitulé "Le Floodcast", Florent Bernard (aka Flobert) dévoile enfin son tout premier long-métrage. Une anatomie d'un divorce façon comédie dramatique. On vous en parle.

SYNOPSIS

Sandrine Leroy informe son époux Christophe de sa volonté de divorcer alors que leurs enfants s’apprêtent à quitter le foyer familial. Dans un ultime effort aussi courageux qu’inattendu, Christophe décide de tenter de sauver leur mariage en organisant un week-end à travers les lieux emblématiques de leur histoire familiale. Ce périple s’annonce mouvementé…

© Nous, Les Leroy

Le film français Nous, les Leroy est réalisé par Florent Bernard et disponible en salles de cinéma depuis le 10 avril 2024. Il a remporté le Grand Prix au Festival international du film de comédie de l’Alpe d’Huez en 2024.

NOTRE CRITIQUE

De si nombreuses bonnes critiques en ligne pour cela ? Si certains sont victimes du délit de sale gueule, ce n’est clairement pas le cas de Flober. Les avis auraient-ils été aussi positifs si le réalisateur n’avait pas fait la promotion de ce projet dans son podcast ? Pas sûr. Nous, les Leroy est finalement ce qu’on attendait d’un film avec TF1 et TMC dans le générique d’introduction : une timide comédie faussement dramatique qui nous entraîne dans des situations extrêmement gênantes et personnages à peine bien écrits. En tentant de dénoncer le comportement du père, le cinéaste parvient surtout à annihiler tout le potentiel comique du film. Son personnage principal, d’abord embarrassant, puis violent (dans les faits et dans les paroles), nous empêche carrément de déclencher le rire. Pourtant, l’idée d’un road-movie où l’on retrace les moments clés de leur relation nous est promise. Sauf qu’avec l’optique du divorce à l’arrivée, tout devient très embarrassant.. Difficile, voire impossible, d’éprouver de l’empathie pour Christophe, incarné de façon, il faut le reconnaître, par José Garcia.

© Nous, Les Leroy

On retrace les souvenirs d’un couple où la femme n’attend qu’une chose : partir. Aussi malaisant d’ailleurs que certaines séquences comiques qui sont parfois hallucinantes (qui est le taré qui a écrit la scène dans le bus). Heureusement, certains acteurs parviennent à nous arracher un sourire, et la mélancolie de Charlotte Gainsbourg rend le tout parfois très touchant. Dommage que la narration ne soit pas à la hauteur et que le film ne prenne jamais de risques. Sur le plan technique, malheureusement, rien de remarquable. La réalisation est assez banale et la photographie, teintée d’un léger voile alezan, peine à accentuer la dimension dramatique. Au final, ce long-métrage manque cruellement de cinéma, et même si ce n’est que le premier coup d’essai du réalisateur, on ne peut que constater les dégâts.. Il ne reste alors que les dernières minutes pour sauver les meubles, mais c’est réussi. Flober signe un excellent shot de conclusion, aussi douloureux qu’un au revoir familial, mais plein de tendresse. Le film aurait mérité ça pendant tout le reste du temps. Prime Vidéo

EN DEUX MOTS

Ne croyez pas les fanzouzes du Floodcast, Nous, les Leroy est un malheureux raté. Une comédie dramatique timide sur tous les plans, qu’il faille nous faire pleurer ou rire. La faute à des personnages extrêmement mal écrits et une narration pas très inspirée.

1,5

Note : 1.5 sur 5.


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