SYNOPSIS
Ce nouveau film se déroule à nouveau dans l’univers de La Plateforme, une immense prison verticale en autogestion, abritant des criminels de toutes sortes. Chaque étage, qui en compte des dizaines, héberge deux détenus, et une plate-forme descend chaque jour pour leur fournir de la nourriture.

Mais cette distribution suscite rapidement des conflits entre les différents niveaux. La Plateforme 2 (El Hoyo 2), réalisé par Galder Gaztelu-Urrutia, est un film espagnol sorti en 2024 sur Netflix.

NOTRE CRITIQUE
Vous savez ce qui est pire qu’un film parfait qui a une suite ? Un film merdique qui en a une. C’est le cas avec La Plateforme que Netflix ose renouveler sous forme de préquel, cinq ans après la sortie du projet réalisé par Galder Gaztelu-Urrutia. Il est toujours à la baguette pour celui-ci, à notre grand désarroi, mais il n’y a au moins aucune surprise à prévoir : c’est toujours aussi fade, laid, et sans ambition. Rater son coup une fois peut passer pour de la malchance, mais deux fois, c’est vraiment qu’on n’est pas bon dans ce qu’on fait. La Plateforme 2 est là, mais personne ne le réclamait, au contraire. On espérait surtout ne pas replonger dans cet univers semi-futuriste apocalyptique où des anonymes décident de relever un ‘défi’ absurde, en renonçant à la nourriture pour rembourser un prêt cofidis. Rien ne fonctionne, même l’idée de départ est toujours aussi idiote, surtout avec un scénario aux grosses ficelles, uniquement là pour simuler une attente de conflit, de lutte, et, finalement, d’action dans un huis clos pas vraiment tendu. La promesse est belle, si on a quinze ans et que l’on vient de voir nos premiers Tarantino.

Mais cette fois, l’excuse ne tient plus : si vous regardez La Plateforme 2, c’est que vous avez a priori vu le premier. Si vous mangez du caca une deuxième fois, ce n’est pas que vous avez mauvais goût, c’est que vous êtes scatophile. Le cinéaste espagnol continue d’infliger aux abonnés de Netflix sa mise en scène médiocre, sans la moindre fulgurance, jouant encore une fois sur un décor épuré, d’un minimalisme extrême, presque vide. On pouvait espérer que cela serve à mettre en lumière les personnages. Oui mais.. On est sur Netflix, donc un protagoniste nuancé ou simplement bien écrit n’existe pas. Il faut forcer le trait, faire du stéréotype et le long-métrage La Plateforme 2 fonce tête baissée là-dedans avec son concept déjà usé de ‘lutte des classes’ et des fameux sept péchés capitaux. Pas besoin d’en dire beaucoup plus : les défauts sont les mêmes que dans le premier volet. Le plus simple est de lire notre article de 2019 finalement.
À retrouver sur Netflix.
EN DEUX MOTS
Plus mauvais que le premier, qui lui était très mauvais. On vous laisse faire le calcul. La Plateforme 2 est un long-métrage d’une austérité extrême, aussi moche qu’ennuyeux, mais qui a le mérite d’entrer parfaitement dans le moule Netflix. Si le film était un plat, il serait certainement un croque mcdo.
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