CRITIQUE | FILM

LOUPS-GAROUS : un fantastique navet

Critique | Les adaptations de jeux vidéo, c'est dépassé. Netflix passe au niveau supérieur avec Les Loups-garous : une adaptation de jeu de société qui repousse les limites... de la nullité. Juste au moment où l'on pensait avoir tout vu, préparez-vous à être surpris !

SYNOPSIS


En 2024, Jérôme Vassier rend visite à son père atteint d’Alzheimer, Gilbert, avec sa famille recomposée. Pour divertir son père, Jérôme propose de jouer aux Loups-garous de Thiercelieux, un jeu qu’il prétend que Gilbert aurait inventé. Mais au moment où il range le jeu après un accueil tiède, un séisme frappe. Lorsqu’ils se remettent, la famille découvre des changements étranges : la maison a changé, et Clara, la fille de Jérôme, a disparu.

© Loups-Garous

En sortant, ils comprennent avec horreur qu’ils ont été transportés en 1497. Ils se retrouvent pris dans une chasse aux loups-garous sanglante dans un village médiéval où chacun découvre qu’il a hérité des pouvoirs de son rôle dans le jeu. Pour retrouver leur époque, les Vassier doivent identifier et tuer les loups-garous, tout en luttant pour survivre dans ce monde brutal et archaïque.

NOTRE CRITIQUE

Netflix est vraiment fort. Ils réussissent à nous surprendre d’année en année, même de mois en mois. On pensait avoir atteint le fond avec La Plateforme 2 sorti en octobre, mais Netflix en remet une couche avec Loups-Garous, une « pépite » française réalisée par François Uzan, où tout est à jeter.. On va essayer d’y aller point par point, en commençant par la mise en scène. Enfin, si on peut parler de mise en scène, car ici, c’est surtout une collection de décors. Plus proche du concept vidéo Youtube que du cinéma. Aucun aspect cinématographique détecté dans cette partie géante de loups-garous. Les producteurs Netflix mise tout sur la dimension nostalgique du jeu de société que chacun a déjà testé lors d’une fin de soirée obscure, ils ont vraiment cru au filon juteux à exploiter. D’ailleurs, ils n’étaient pas les seuls, car Canal+ a également sorti sa propre adaptation en série, qui a priori semble un peu plus maline -difficile de faire pire que celle-ci. Ici, le cinéaste Francois Uzan tente tant bien que mal d’ajouter une dose de narration cohérente à son long-métrage. Probablement en lorgnant du coin de l’œil le succès de Donjons et Dragons en 2023, mais sans les bonnes idées de John Francis Daley et Jonathan Goldstein. Car encore une fois, on se retrouve avec des plans plus serrés qu’un jean slim des années 2010. Tout est fait pour que vous ne voyiez pas les champs pittoresques du fin fond de la Creuse, mais uniquement le gigantesque décor inutilement reconstruit par Netflix. Une immense allée du Puy du Fou.

© Loups-Garous

Loups-Garous est certainement le pire film de l’année, non seulement pour sa qualité technique (inexistante), mais aussi et surtout pour son casting sous-exploité. Frank Dubosc, Jonathan Lambert, Jean Reno ou encore Suzanne Clément ce n’est pas rien quand même –on déconne pour Jean Reno. Et même si ce sont des acteurs dernièrement habitués aux comédies pas très ambitieuses, certaines avaient le mérite de trouver un public. Loups-Garous n’assure même pas le divertissement dans ces presque deux heures de supplice. Rien de drôle, pas une seule blague qui fait mouche. Le film est pris au piège dans son propre rôle-play, en essayant de créer constamment des ponts entre son scénario et les règles du jeu de société, tout en enchaînant des scènes humoristiques qui tombent à plat. Sous nos yeux, la véritable déflagration de chaque acteur (surtour Jean Reno) qui ont l’air de tourner des scènes qui les dépassent, sans aucune directive. Les lignes de dialogues ne viendront absolument pas aider cette troupe de comédiens en détresse, il ne reste que les beaux designs des loups-garous devant nous, mais on n’a toujours pas compris le projet de Netflix..

A retrouver sur Netflix

EN DEUX MOTS

Épargnez-vous ce film et préparez plutôt une bonne partie entre amis autour du jeu. Le narrateur de votre soirée sera sans doute plus inspiré que ces une heure et trente minutes de torture cinématographique. Pire film de l’année, et de loin

0,5

Note : 0.5 sur 5.


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