SYNOPSIS
Après avoir reçu un appel inattendu de ses ancêtres, Vaiana entreprend un voyage vers les lointaines mers de l’Océanie, traversant des eaux périlleuses et oubliées depuis des générations. Sa quête : retrouver une île cachée capable de lever une malédiction qui déchaîne une tempête furieuse sur la région.

Dans cette aventure sans précédent, Vaiana devra affronter des ennemis anciens et nouveaux, menés par Matangi, une redoutable déesse de la pègre. Pour réussir à réunir les peuples et les communautés de l’Océanie, elle fait appel à son vieil allié, le demi-dieu Maui, et rassemble une équipe de nouveaux marins prêts à l’aider à surmonter ces épreuves et triompher de ses adversaires.

NOTRE CRITIQUE
Le dernier film de Disney connaît un véritable triomphe en salles, marquant le grand retour tant attendu de la princesse Moana. Après des échecs commerciaux notables tels que Raya et le Dernier Dragon ou encore Wish, Disney réussit à retrouver sa place sous les projecteurs.
Ce succès s’inscrit dans la lignée de Vice-Versa 2, même si, à l’origine, il n’était pas prévu de long-métrage, mais plutôt une série centrée sur les aventures de l’héritière de Motunui. Et selon les chiffres, cette tendance à développer des univers narratifs étendus séduit clairement le grand public. Cependant, cette évolution soulève des questions, et avec une certaine inquiétude, on constate que Vaiana 2 ressemble davantage à la réchauffe d’un plat déjà préparé il y a quelques mois. Parce qu’il n’apporte absolument rien de nouveau à son propre univers. Si on se limite à ce genre de scénario, on peut presque imaginer Vaiana 56 dans dix ans, à l’instar d’un Vice-Versa 78, avec des quêtes interminables, mais sans le moindre véritable ressort narratif. Et pourtant, on continue à nous habituer à ces produits cinématographiques commerciaux, entre grands budgets et petits projets anecdotiques. Un Disney de Noël, certes, mais qui ne parvient même pas à offrir la qualité sonore minimale nécessaire pour que l’on puisse se laisser emporter par une écoute continue de sa bande-son. Des chansons sans impact réel, qui résonnent comme mélodies éphémères, rapidement oubliées une fois les crédits de fin passés. Le film semble plus préoccupé par l’extension de son univers que par la création d’une véritable émotion, et c’est là que réside la déception. Car au final, que reste-t-il ? Un produit consommé, et digéré.

Ceci dit, il est impossible de passer sous silence le visuel, qui est sans conteste l’un des plus impressionnants que Disney ait proposé ces dernières années. Les teintes pastel s’entrelacent harmonieusement, créant une palette estivale en plein hiver (un véritable plaisir pour les yeux), dans une sorte de voyage paradisiaque, à la fois fun et négligé. Visuellement, on est émerveillé et subjugué, presque bouche bée. Cependant, si en 2016, on avait été véritablement bouleversé et transporté dans un ailleurs lointain grâce à l’audace de cette princesse téméraire, qu’en est-il aujourd’hui de la substance ? On répète le même schéma encore et encore — telle est l’expression qui résume parfaitement cette suite, si linéaire qu’elle en devient suffocante. L’écriture est tellement plate que l’on en vient à se demander s’il existe réellement un fil narratif, tant l’histoire se révèle vide. Chercher des réponses dans l’ailleurs est un point de départ classique, mais qui mérite d’être traité avec une touche originale. Or, cette exploration n’est qu’un prétexte, une simple toile de fond qui ne sert ni à enrichir les personnages existants ni à faire naître de véritables nouveaux visages, que l’on oubliera dès la sortie de la salle. Vu et revu : voilà ce qu’on peut se répéter pendant 1h40. Vaiana se lance dans des quêtes similaires pour atteindre des objectifs analogues, en offrant une recette redondante, sans saveur. Et l’antagoniste, dans tout ça ? Il n’existe pas, ou du moins, il se cache dans l’ombre, car ce produit semi-antagoniste, semi-fantomatique n’est que la cerise sur le gâteau pour nous préparer à une suite que, sans surprise, nous n’irons pas voir en salles.
EN DEUX MOTS
Il y a des univers qui ne sont pas destinés à être allongés, c’est probablement le cas de Vaiana. Une suite sans le moindre intérêt, où les ingrédients sont recyclés pour le pire. C’est anodin, oubliable et commercial.
1,5
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