SYNOPSIS
Sam Wilson, l’héritier du titre de Captain America, se retrouve impliqué dans un incident international visant le nouveau président des États-Unis, Thunderbolt Ross. Face à une menace qui pourrait plonger le monde dans le chaos, il doit identifier et stopper les véritables instigateurs avant qu’il ne soit trop tard.

Le 35ᵉ de l’univers cinématographique Marvel et le 5ᵉ de la phase cinq, marque le retour d’Anthony Mackie dans le rôle de Sam Wilson / Captain America. Harrison Ford incarne Thaddeus « Thunderbolt » Ross, succédant à William Hurt après son décès, tandis que Danny Ramirez reprend son rôle de Joaquin Torres / Falcon. L’intrigue fait suite aux événements de Captain America: Civil War (2016) et L’Incroyable Hulk (2008), s’inscrivant également dans la continuité de la série Falcon et le Soldat de l’Hiver (2021).

NOTRE CRITIQUE
Marvel n’a donc pas retenu les leçons. Avec la firme aux grandes oreilles, ils font machine arrière et repartent comme en 40 dans les méandres du blockbuster poussiéreux et surtout très bas de gamme. On en vient presque à regretter l’époque où l’on reprochait aux premières phases du MCU d’être parfois paresseuses, de ressembler à des produits fast-food aussitôt consommé, aussitôt oublié. Ces premières étapes avaient au moins la décence de filmer le nécessaire. Captain America : Brave New World ne fait même pas le minimum syndical. Dès les premières minutes, on sent un film charcuté, victime d’un montage rushé et d’une intrigue expédiée à toute vitesse. Incapable d’installer l’ambiance de thriller d’action qui faisait la force des deux derniers volets de la saga Captain America. Comme si le cinéaste Julius Onah ne voulait que s’approprier le genre qui a bien fonctionné et faire n’importe quoi avec. Malheureusement, le réalisateur n’a pas le « talent » des frères Russo. La narration est ici complétement ratée, elle ne fait que reprendre les tenants et aboutissants d’anciens films avec en prime des antagonistes loupés. Giancarlo Esposito joue comme un pied le temps d’une séquence gun fight débile et très limitée dans sa mise en scène. On le retrouvera ensuite le temps d’une séquence reshoot immonde de deux minutes en champ-contre-champ. Avec en prime un fond vert dégueulasse, comme il y en a énormément dans Captain America 4.

Plus le temps passe, plus on se demande à quoi sert ce film ? Kevin Feige aurait mieux fait de le balancer directement sur sa plateforme de streaming, aux côtés de Falcon et le Soldat de l’Hiver, dont il n’est qu’une simple extension. Une extension qui tourne d’ailleurs en boucle, ressassant les mêmes conneries usées dans la série juste avant. Le long-métrage de Julius Onah n’apporte rien au personnage de Sam Wilson, si ce n’est que son insupportable complexe d’infériorité et sa figure de martyre devenant lassante. Anthony Mackie n’a ni les épaules, ni le charisme nécessaire pour briller au premier plan et tenir un film à lui tout seul. Le seul personnage qui arrive à tirer son épingle du jeu, c’est celui de Ross. Interprété par un Harisson Ford qui mérite tellement mieux qu’une bande de bras cassés à la technique. Il donne une véritable épaisseur à son personnage, malgré un scénario qui ne lui rend pas justice. Bien dommage que tout ce qui le concerne avait déjà été révélé par la promotion du film, qui n’a eu d’autre but que d’attirer les spectateurs en salles à coups de promesses vides. Oui, on parle bien du Red Hulk. Cette fameuse apparition, réduite à six minutes d’un climax immonde, filmée sur fond vert hideux, où l’unique décor se résume à une route numérique déserte parsemée de trois pauvres bagnoles en CGI qui explosent sans le moindre impact. Où sont passés les films qui faisaient de Hulk une véritable menace pour une ville entière ? On se souvient encore du combat titanesque entre Hulk et Iron Man dans Avengers: L’Ère d’Ultron.
Le Marvel Cinematic Universe prend son spectateur pour une buse une fois encore. Sauf que l’on atteint avec ce film un sommet (voire un fond). Thor Le Monde des Ténèbres, aussi mauvais soit-il, avait au moins le mérite d’être joli à regarder et d’avoir une utilité dans l’univers. Finalement, plus que deux films avant le prochain Avengers et on ne sait toujours pas où ils veulent en venir pour ce rassemblement. Ça s’annonce poussif, comme ce tourbillon de fainéantise actuellement dans nos salles..
EN DEUX MOTS
Ce nouvel opus fade et fainéant n’arrive même pas à obtenir le titre de banal thriller d’action. On regrette le Marvel d’antan que l’on qualifiait déjà de paresseux. Au moins, les autres Captain America pouvaient se vanter d’être un minimum généreux. Un piège à geek qui aurait dû sortir directement sur une plateforme.
1,5
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Réussir à revaloriser « l’ère d’Ultron » et « le monde des Ténèbres », fallait le faire effectivement. Je ne peux donner tort à tous ces arguments, déçu que je fus de ce Captain sans cap. Je sauverais tout de même la petite Haas qui montre un peu de tenue face à un Mackie dans l’apitoiement perpétuel. J’attends mieux des FF cet été.
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