CRITIQUE | SERIE

ZERO DAY : l’anti House of Cards

Critique | Netflix recrute l'un des castings les plus prestigieux de ces dernières années pour accompagner Robert De Niro dans ce thriller politique ambitieux. Complot, conspiration et intrigues qui donne de sacrés maux de tête sont au programme.

SYNOPSIS


George Mullen, ancien président des États-Unis très apprécié, a choisi de ne pas poursuivre sa carrière politique. Cependant, la présidente Evelyn Mitchell lui demande de sortir de sa retraite pour diriger la commission « Zero Day », chargée d’enquêter sur une cyberattaque qui a récemment frappé le pays.

© Zero Day

De son côté, sa femme Sheila, récemment nommée juge à la cour d’appel des États-Unis pour le deuxième circuit, se prépare à prendre ses fonctions. Leur fille, Alexandra, élue du dixième district congressionnel de l’État de New York, participera également aux travaux de la commission Zero Day. Mais parviendra-t-il à démasquer les auteurs de cette cyberattaque et à les exposer au grand jour ?

NOTRE CRITIQUE

Sortie dans l’indifférence presque totale, comme de nombreux projets originaux de Netflix ces derniers temps, Zero Day affiche pourtant des têtes bien connues dans ce dossier : Robert De Niro, Jesse Plemons, Angela Basset et bien d’autres.

Et vu l’absence de buzz autour de la série, chaque épisode devient une mini surprise où l’on retrouve des acteurs prestigieux, sans préliminaire comme on dit. Il faut bien se raccrocher à quelque chose pour se réjouir de ce démarrage vraiment mollasson, de cette première saison qui peine à décoller à tout point de vue. Entre le thriller politique, les délires complotistes et les conflits familiaux, Zero Day a du mal à trouver sa place, sa nature, pendant ses premiers épisodes. Pourtant, la série est censée débuter en trombe avec un événement majeur minute une : une cyberattaque paralysant tout un pays en l’espace de quelques secondes. Oui, sauf qu’il n’y a rien de si effrayant là-dedans, à part quelques coupures de wifi (ce qu’on vit quotidiennement quand on est équipé de la Red Box SFR). Aucune gravité ne se dégage de ces événements, comme si Zero Day passait à côté de son opportunité et de son sujet. Les longues tirades pseudo-politiques contrastent forcément avec cette attaque inoffensive, créant presque un malaise dans notre salon, de séquence en séquence. Et pour ajouter à la confusion, la série propose des couches d’intrigues familiales et du presque surnaturel… On ne comprend plus grand-chose..

© Zero Day

Et pourtant, il va se passer quelque chose. Quelque chose qui finit par fonctionner dans cette spirale d’enquête pas très bien ficelée. Déjà, car chaque personnage y va de son petit passif douteux, reflet d’un entre-soi politique gangrené par la corruption, le pouvoir et les ambitions malsaines. Mais aussi par cette odeur de trahison permanente, qui cache derrière elle une vérité latente. Qui dit vrai ? Est-ce que cette vérité sera acceptée ? Des questions placées dans un contexte qui fait forcément écho à notre situation actuelle, avec un ancien président des États-Unis obnubilé par la chaîne d’information en continu. Tout devient alors beaucoup plus palpable dans Zero Day, qui, malheureusement, n’aura pas le temps de déployer pleinement ces intrigues captivantes. Format Netflix oblige, ces six épisodes paraissent trop précipités pour faire de cette série un véritable succès. On ne pourra pas lui enlever son ambition scénaristique, mais son véritable potentiel ne se révèle finalement qu’à mi-parcours..

À retrouver sur Netflix

EN DEUX MOTS

Casting XXL pour une série trop rushé. Zéro Day affiche de belles ambitions avec son scénario de chambre noire, mais tout est freiné par ses nombreuses intrigues qui n’arrivent pas à se déployer comme il faut. Dommage, car l’idée d’un anti-House of Cards avait un bon potentiel.

3

Note : 3 sur 5.


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(2 commentaires)

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