SYNOPSIS
En 1994, après une guerre menée contre des robots réclamant l’égalité des droits, Michelle, une adolescente orpheline, fait la rencontre d’un robot portant la conscience de son frère, qu’on croyait mort. Aux côtés de cet étrange compagnon, elle se lance dans une quête pour retrouver son frère dans un monde dévasté par des attaques de drones.

The Electric State est un film américain réalisé par Anthony et Joe Russo, prévu pour une sortie sur Netflix en 2025. Il s’agit d’une adaptation du roman graphique suédois Passagen, créé par Simon Stålenhag en 2017.

NOTRE CRITIQUE
L’un des plus gros budgets de ces dernières années. Voilà, comme ça on crève l’abcès tout de suite. Oui, Electric State a le budget d’Avatar ou d’Infinity War. Oui, il a deux fois plus de budget que Dune. Oui, tout ça sort sur le petit écran. Et oui, on retrouve Millie Bobby Brown dans un énième projet Netflix comme si elle était la mascotte officielle de la plateforme.
Et pourtant, on n’a pas détesté ce nouveau long-métrage. Malgré les réticences (légitimes) qui s’accumulent juste avant de presser le bouton « play » de la télécommande, on se laisse porter petit à petit dans un film qui, finalement, offre du bon spectacle. D’abord par son sujet, qui, malgré un traitement assez superficiel (comme souvent avec Netflix), aborde tout de même un thème passionnant : l’automatisation de la société. Dédicace au philosophe Bernard Stiegler, qui a bien étudié la question –oui, il faut rentabiliser mes cours de sociologie. Ici, les robots sont une extension manuelle de l’IA, conçus pour effectuer les tâches chiantes que l’Etre Humain n’a plus du tout envie de faire. Mais Electric State ne s’aventure pas vraiment dans des débats philosophiques, comme par exemple a pu le faire I, Robot –dans une petite mesure évidemment. Le film des frères Russo assume son statut de pur divertissement et fonce à toute allure vers une comédie d’action légèrement potache. Mêlant parfois le buddy-movie à la science-fiction rétrofuturiste. Où finalement les enjeux ne sont pas mécaniquement profonds, mais où l’interconnexion entre les personnages et les séquences d’action programmées fonctionnent plutôt bien. Millie Bobby Brown forme, avec son frère, un duo robotique qui ouvre quasiment une porte vers le transhumanisme –on surinterprète un peu trop un film Netflix là.. Mais tout cela en gardant un ton débridé, ludique et surtout très fun.

En tout cas, l’humour des dialogues et le ton comique de Chris Pratt font effet. Il est le candidat idéal pour ce genre de film Netflix dont le seul objectif est de divertir et de faire rire toutes les cibles socio-démographiques de ses abonnés. Et, étant donné que ce n’est pas non plus un film d’une grande complexité, on se laisse facilement emporter. Surtout grâce à la fraîcheur des duos androïdes à l’écran. L’un joue sur l’émotion, l’autre sur le comique. Un juste milieu qui, malgré un manque de puissance, fait le job pendant ces deux heures passées confortablement installé sur notre canapé. Mais là où Electric State réussit vraiment son pari, c’est à travers le design de ses créatures mécaniques. Le gros du budget a été dépensé dans les effets visuels, pas de doute. On pourra tous ensemble convenir que ça valait le coup esthétiquement parlant du moins. Plus on y réfléchit, plus on peut se dire qu’Electric State souffre peut-être du délit de sale gueule Netflix. En tout cas, il aurait gagné en popularité avec une diffusion en salles de cinéma –logique. Car même la réalisation fait preuve de quelques fulgurances, notamment lors des scènes d’action électriques.
On ne pourra cependant pas effacer les défauts majeurs, que Netflix répète d’année en année d’ailleurs. Par exemple, la plateforme américaine a toujours du mal à créer de vrais antagonistes. Peut-être par peur de rendre ses personnages trop virulents pour ses petits abonnés fragiles. La boule au ventre quand il s’agit d’incommoder le spectateur et de le sortir de sa zone de confort, comme d’habitude quoi..
EN DEUX MOTS
Avec un peu plus d’ambition scénaristique et une sortie en salle, on aurait pu avoir un Electric State qui se respecte. L’esprit cyber-rétro est visuellement réussi, il manque juste un peu de substance à tout ça. Mais vous me direz, avec 320M de budget, c’est le strict minimum..
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