CRITIQUE | SERIE

ANDOR S2 : le miracle Star Wars

Critique | C’est la grosse surprise que personne n’avait vu venir en 2022, l’œuvre Star Wars qui a mis tout le monde d’accord. La petite pépite de Storytelling qui a étonné la presse et les fans du monde entier après de multiples essais nostalgiques véreux ratés. C’est le retour d'Andor avec sa saison 2.

SYNOPSIS


Dans cette deuxième saison d’Andor, la tension atteint de nouveaux sommets alors que la rébellion contre l’Empire galactique s’organise dans l’ombre. Cassian Andor, tiraillé entre ses convictions profondes et la nécessité de survivre, est poussé à faire des choix de plus en plus risqués. Les alliances se nouent et se défont, révélant des visages inattendus et des motivations cachées, alors que l’Empire intensifie sa surveillance et sa répression.

© Andor – Saison 2

Des secrets longtemps enfouis refont surface, menaçant non seulement la rébellion, mais aussi la fragile confiance entre ses membres. La lutte pour la liberté devient un chemin semé d’embûches où la détermination et le courage sont mis à rude épreuve, tandis que la galaxie tout entière se rapproche d’un point de rupture..

NOTRE CRITIQUE

Andor se présente comme le messie que personne n’avait demandé et décide de rempiler pour une toute dernière saison pleine de promesses, qui permet de raccrocher les wagons avec le film de Gareth Edwards sorti en 2016 : Rogue One. Lui aussi a d’ailleurs rencontré un grand succès critique que commercial. L’un des rares longs-métrages estampillés Disney à avoir été véritablement acclamé lors de sa sortie en salles.

Tony Gilroy, le showrunner et toute son équipe qui a aidé à créer ce space opéra imposant, savent qu’ils ont de l’or entre les mains et qu’ils ont toutes les cartes pour raviver la flamme chez les fans, comme chez les simples amateurs de séries télévisées. Initialement prévu pour cinq grosses saisons, le voyage initiatique de Cassian Andor n’en comptera finalement que deux. La faute à un budget réduit, mais également par l’ampleur titanesque du travail demandé, pour une équipe qui ne voyait plus du tout le bout du tunnel au loin. Cette deuxième et dernière saison s’annonce donc comme un condensé des quatre dernières années avant la bataille légendaire de Yavin, découverte en 1977 lors de la sortie du tout premier volet de la saga. Une saison qui s’étend sur quatre années par le biais de quatre arcs historiques importants pour notre personnage principal, mais également pour la mise en place de la rébellion. Un retour tonitruant, quasi impérial, qui, épisode après épisode, ne cesse d’augmenter notre inquiétude quant à l’avenir de l’univers galactique. Comment Disney pourra-t-il surpasser cette fresque tragique imaginée par Tony Gilroy ? Avec cette saison 2, Andor forme avec Rogue One une trilogie incontournable de l’univers établi par George Lucas et s’impose comme potentiellement la plus aboutie des quatre. Tony et son frère Dan Gilroy réussissent l’exploit de conjuguer leur talent d’écriture pour livrer non seulement une grande série Star Wars, mais aussi un gros morceau de télévision, capable de rivaliser avec des mastodontes comme par exemple Game of Thrones.

© Andor – Saison 2

Douze épisodes de bonheur qui n’hésitent pas une fois de plus à prendre leurs temps pour exposer brillamment leurs contextes politiques et développer les personnages de la plus ingénieuse des manières. Le tout dans des décors réels somptueux où rien ne sonne cheap et où le travail de reconstitution se fait resplendissant. Jamais Coruscant n’a été filmé de cette manière-ci. Jamais une planète comme Ghormann n’avait semblé aussi authentique. Et jamais dans Star Wars le travail sur les figurants, les décors et les costumes n’avait été aussi percutant. Tout est toujours inspiré et tout pète toujours à la rétine. Photographie à tomber par terre et idées de réalisation abouties. Comme la première saison, la technique dans Andor est un point non négligeable, qui fait passer les films pour des petits poussins. Alliage du réel et du VFX au point parfait pour constater que tout a été soigneusement pensé du début jusqu’à la fin. Comme si tout le monde avait, pour une fois sous l’ère Disney, bien fait ses devoirs. Risible, mais aussi logique de voir que Dave Filoni n’aime pas la tournure de la série et aurait selon des rumeurs tout fait pour y mettre sa patte à l’intérieur. Sans succès. C’est confirmé depuis la saison 1, mais effectivement, le coffre à jouets de Star Wars est bien cadenassé. Inutile d’attendre le retour de personnages inutiles à l’histoire sous prétexte du fan service. Vous serez bien déçu. Ni même l’ombre d’un Vador ou d’un Palpatine. Pas même la venue d’un Mads Mikkelsen en Galen Erso ou d’une Felicity Jones. Si un élément ne sert pas le récit, il n’a tout simplement pas sa place dans la série. Un acte de résistance salutaire, qui semble porter ses fruits, tant la critique que le public saluent unanimement le projet. Un appel à l’aide auquel Tony Gilroy et son équipe ont répondu de la plus belle des manières. Donnant une leçon aux yes man du studio de la firme aux grandes oreilles. Un coucou à Kennedy, Filoni et Favreau.

Andor change la face de Rogue One en arrivant à lui donner une nouvelle grille de lecture intense et encore plus de tragique. Mais également à l’univers entier de George Lucas qui ne sera plus le même désormais. L’art du storytelling a encore fait mouche et nous aura offert des moments de télévisions traumatisants et mémorables. Le massacre de Ghorman, la fuite du sénat, le discours de Mon Mothma, mais aussi des moments plus intimes avec en son centre des personnages plus complexes que jamais. On lâche notre lot de larmes et on s’incline devant la maestria de cette série télévisée qui figurera non seulement comme un grand cru de l’univers, mais aussi comme un incontournable du petit écran. Un miracle tout simplement.

À retrouver sur Disney Plus

EN DEUX MOTS

Un must see pour les fans de l’univers de George Lucas, mais également pour les novices. Pure maîtrise du Storytelling portée par une direction artistique remarquable et un travail d’orfèvre sur ce magnifique morceau de télévision.

4,5

Note : 4.5 sur 5.


Abonne toi au site !

Ils en parlent également : Numérama, Fulguro Pop ou Sands TV

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.