SYNOPSIS
Gabriel et Idriss, amis d’enfance séparés par la vie, ont suivi des trajectoires opposées : l’un est devenu commandant à l’IGPN, l’autre s’est mué au service du crime organisé. Le destin les réunit à nouveau lorsque leur premier amour est victime d’un mystérieux accident de la route. Sa fille, Leïla, met au jour l’implication du fils d’une puissante dirigeante d’entreprise, bien décidée à étouffer l’affaire.

Résolue à obtenir justice par ses propres moyens, l’adolescente s’expose à un danger mortel. Contraints de surmonter leurs rancunes, Gabriel et Idriss doivent unir leurs forces pour sauver Leïla et faire tomber les figures corrompues qui tirent les ficelles.

NOTRE CRITIQUE
Cascades à gogo, coups de poing en free fight et explosions de voitures : voilà quelques mots-clés qui devraient éveiller vos sens devant la bande-annonce du deuxième film de Olivier Schneider, Les Orphelins. Une promesse d’actionner movie à la française, mais qui présente déjà des limites..
Et ces limites, c’est tout ce qui gravite autour de la bagarre. Car Les Orphelins n’a franchement pas grand-chose d’autre à offrir. On sauve peut-être ce casting, et plus particulièrement le duo d’acteurs composé de Dali Benssalah et Alban Lenoir. Tous les deux très impliqués, jusqu’à presque se casser quelques côtes sur le tournage s’il faut, dans un projet qui mettra à l’épreuve leur physique bien plus que leur palette émotionnelle d’acteurs. Car même si le côté buddy movie marche à la perfection, et que leur complicité à l’écran est indéniable, c’est vrai aussi qu’on enchaîne les scènes d’action sans véritable liant. Pas beaucoup de développement d’intrigue, ni des personnages secondaires d’ailleurs. L’action devient l’élément central de chaque séquence, avec une impatience évidente de passer à la suivante. Il nous vend ça presque comme une drogue, on attend la bagarre comme des voyeuristes devant l’écran, et on se fout littéralement du reste.. Mais tout ça pour ça ?

En réalité, Les Orphelins est un petit film plaisir coupable. Et Olivier Schneider est coupable de vouloir à tout prix tourner des scènes grandiloquentes où les cascadeurs sont payés double pour compenser la possibilité d’un ITT pour le reste de l’année. L’intrigue est abandonnée au bord de la route, et les personnages secondaires sont largement anecdotique. Surtout pour l’antagoniste ridicule, interprété par Suzanne Clément, qui accompagne l’aventure de nos trois acolytes. Dans le genre, on préfère donc se rappeler les bonnes heures du premier film Balle Perdue –oui, on recommande du Netflix parfois. Ici au moins, l’intrigue policière avait un peu plus de cachet et les scènes d’action étaient toujours au service du récit. Ce qui n’est pas vraiment le cas avec Les Orphelins. D’autant que ce nouveau film français n’est pas non plus irréprochable sur son fer de lance : l’action. Une bonne scène de course-poursuite en voiture, et le reste devient de plus en plus standard, avec un « finish him » qui manque un peu de mise en scène pour conclure de façon vraiment mémorable. En empilant un peu trop de références aux années 90, Les Orphelins frôle parfois la parodie, mais n’y tombe jamais (heureusement). Un jeu d’équilibriste qui fait peur et ne joue finalement pas en faveur du film..
La passion du genre transpire (bien comme il faut) à chaque séquence, mais le tout manque de structure solide. Il faudra muscler ton jeu Olivier Schneider pour ton prochain film.. qui promet néanmoins de belles choses grâce à quelques bonnes idées par-ci, par-là, dans celui-ci.
EN DEUX MOTS
Les Orphelins manque d’un papa scénario et d’une maman mise en scène. Mais le duo d’acteurs apporte cette touche de buddy movie qui réveille une certaine nostalgie, dommage que cela ne suffit pas à compenser les (grandes) faiblesses du film.
2,5
Les avis des autres rédacteurs
Abonne toi au site !
Ils en parlent également : Cinemaxx, Bazart ou Dame Skarlette



