MCWALTER : la blague de trop ?

SYNOPSIS

Inspiré du personnage éponyme créé par Mister V, McWalter nous plonge dans les aventures délirantes d’un agent secret hors normes. Après avoir éliminé un dangereux criminel menaçant la Terre, tout en réduisant en cendres une usine de pains à burger, McWalter espérait enfin pouvoir faire son deuil de Tracy, sa compagne tragiquement disparue lors de la précédente mission. Mais la paix est de courte durée : une série d’explosions mystérieuses secoue la planète.

L’agence, exaspérée par ses méthodes explosives, convoque McWalter pour lui demander des comptes. La situation prend une tournure dramatique lorsqu’il est accusé à tort : des traces de son ADN sont retrouvées sur chaque lieu d’explosion, le liant directement aux attentats. Mais si McWalter n’est pas le coupable, qui se cache derrière ces attaques ? Pris au piège, McWalter doit non seulement prouver son innocence, mais aussi déjouer ceux qu’il a servis pendant des années, tout en cherchant à découvrir l’identité du véritable cerveau derrière ces attaques dévastatrices.

NOTRE CRITIQUE

Prime Video a encore frappé. La plateforme de svod dégaine un nouveau long-métrage « marketing » avec pour unique objectif de gagner un maximum d’abonnements sur une cible bien spécifique. Avec Mister V en tête d’affiche, Prime Video s’attaque aux « djeuns » de l’internet.

Mais dans cette nouvelle tentative de grappiller quelques abonnés, est-ce que nous, en tant que spectateur, on n’y gagne pas malgré tout quelque chose. Avec une comédie qui s’annonce décalée et « what the fuck«  dans la veine de Johnny English. Eh bien, pas totalement. Car si Mister V réussit à nous décrocher quelques rires dans ce premier long-métrage réalisé par Simon Astier, il finit aussi par lasser avec une structure narrative qui tourne rapidement en rond (comme souvent dans ces films-là). Mais bon.. c’est un peu le principe : un effet boule de neige de vannes, où celles-ci s’enchaînent, toujours plus absurdes les unes que les autres. Oui, mais la réussite de ce genre de projet repose presque entièrement sur une chose : réussir à tenir le rythme jusqu’au bout, et éviter que le spectateur ne ressente la mécanique répétitive et le déjà-vu. Et dans ce domaine, Mc Walter ne remplit pas intégralement sa mission.

Quelques vannes tombent à plat sans décrocher le moindre sourire, et le scénario « youtubesque » assumé nous sort vite de notre posture de spectateur pour se demander : qu’est-ce que je regarde en fait ? D’autant qu’on retrouve une esthétique très lisse, typique des plateformes SVOD. En gros : sans identité, aussi générique qu’un mot de passe généré par Google. Heureusement, le casting redonne un peu le sourire, avec des visages familiers qu’on prend toujours plaisir à retrouver –même si, honnêtement, on ne serait pas contre l’idée de découvrir aussi de nouveaux talents.. William Lebghil donne l’impression d’avoir endossé ce rôle toute sa vie… alors que pas forcément. En réalité, la vraie déception avec McWalter, c’est qu’il donne exactement ce qu’on attendait, rien de plus. C’est drôle à la Mister V, mais jamais surprenant. C’est moyennement bien réalisé, mais jamais créatif. Mais au moins, ça reste un des meilleurs live-action réalisés par un Astier. Simon fait mieux qu’Alexandre au cinéma avec Kaamelott… ce qui, en même temps, n’était pas si compliqué..

EN DEUX MOTS

3

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