ÇA RACONTE QUOI ?
Un frère et une sœur à l’orée de la cinquantaine ne s’entendent plus, et c’est peu de le dire. Alice est actrice, Louis fut professeur et poète. Aujourd’hui, Alice hait son frère depuis plus de vingt ans, même si on ne sait pas vraiment pourquoi.. En tout cas, ils ne se sont pas vus depuis tout ce temps, ils ont rayé chacun de leur côté leur nom du carnet de famille.

Quand Louis croise sa sœur par hasard dans la rue, celle-ci ne le salue pas et fuit. C’est comme cela depuis vingt ans et ce n’est pas près de s’améliorer. Jusqu’au jour où leurs parents sont victimes d’un grave accident. Alors, le frère et la sœur vont être amenés à se revoir pour cet événement tragique..

NOTRE HUMBLE AVIS
Frères et Sœur est ce qu’on pourrait appeler : un (très) mauvais film du Festival de Cannes. Pourtant, il est bel et bien en compétition pour remporter la Palme d’Or. Voila une liste non exhaustive des raisons pour lesquels il risque de repartir bredouille.
Frère et Sœur est ce type de projet cinématographique qui emprunte beaucoup à l’univers du théâtre. On y trouve énormément de surjeu de la part des acteurs principaux et des lignes de dialogue tout droit sorties de l’enceinte du Mogador. Ne vous étonnez donc pas si ces protagonistes ne s’expriment pas comme vous le faites au quotidien –cette comparaison fonctionne uniquement pour les personnes qui ne possèdent pas de piano à queue dans le salon. Malheureusement, ce long-métrage en fait trop. Il en fait trop à chaque fois, tout le temps, pour chaque minute d’écran et c’est fatiguant.. Toutes les séquences émotions sont annihilées par le côté absurde de la mise en scène ou des échanges entre les personnages. Et c’est bien dommage, car le film est un pur drame français. Donc sans émotion, ça ne fonctionne pas..

Concernant le scénario et le récit, on peine à comprendre vraiment les enjeux ou les intentions de ces personnages mystérieux ou plutôt.. antipathiques.. On ne comprend d’ailleurs jamais vraiment pourquoi ce frère et cette sœur ne peuvent pas se saquer. Même si on distingue un petit souci d’égo pour le personnage d’Alice -ce qui n’arrange pas son cas aux yeux des spectateurs. Forcément, sans comprendre ce qui les tourmente vraiment, il est quasiment impossible d’avoir une once d’empathie ou un simple intérêt à suivre leur histoire.. Le réalisateur Arnaud Desplechin cherche vraisemblablement à mettre cette relation au cœur de son film, mais cette ambition est tout de suite paralysée par l’atmosphère nanardesque qui s’implante durement au fil des minutes. Le public finit alors par rires à gorge déployée aux scènes qui sont censées être les plus émouvantes. Mission complètement ratée.
EN DEUX MOTS
Un véritable supplice. Je vous conseille plutôt de profiter des beaux jours et d’esquiver cette séance de cinéma
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