ÇA RACONTE QUOI ?
Martin, en route pour un séminaire, décide dans un moment de folie de tout quitter et d’aller vivre comme ses ancêtres il y a des milliers d’années. Mais après seulement 10 jours passés en pleine nature, les supermarchés et smartphones reviennent tout gâcher. Ce n’est pas si facile de déconnecter, surtout quand on ne sait pas chasser..

Sa route croisera celle de Musa, un fugitif blessé, recherché par les autorités mais aussi par ses anciens complices. Leur odyssée les mènera aux confins de la forêt norvégienne, à la rencontre de policiers désœuvrés, de vikings, d’un lapin épris de liberté, et de truands éclopés.

NOTRE HUMBLE AVIS
Ce premier long-métrage de Thomas Daniskov nous propose, avec une simplicité bienvenue, le traitement de la crise de la quarantaine, du burn-out, de l’exaspération de notre société actuelle.. Bref, un cocktail bien relevé de toutes les remises en question qui ont pu survenir après une mise en quarantaine lors de la crise du covid. À travers un humour bien scandinave, le réalisateur offre une comédie aux frontières de la satire, où l’homme refuse le monde et repart à zéro dans le plus simple appareil. Il démontre aussi toute notre fragilité face à la nature et notre confort invisible à travers les outils du quotidien et l’accès à la consommation. De quoi remettre en perspective notre espèce humaine : que ferait-on sans Wifi demain ? -a priori, plus de critique ciné.

Wild Men étonne par la simplicité et la justesse d’écriture des personnages. Martin peut très bien insuffler de la pitié ou de la moquerie durant l’introduction, pour finalement évoluer vers la tendresse, voir plus à la conclusion du film. Et les personnages secondaires ne sont pas abandonnés sur le bord de la route. Malgré un temps à l’écran réduit, chacun apporte sa pierre à l’édifice, que cela soit Musa, la femme de Martin ou encore le chef de la police. Si cette comédie intéresse, c’est aussi et surtout par son scénario malin et sa singularité. Une nouvelle version de Into the Wild plus terre-à-terre et surtout beaucoup plus drôle ! On peut cependant se sentir lésé par les différentes péripéties qui ne sont pas au niveau du postulat de base, ou en tout cas, qui manquent cruellement d’intérêt pour le spectateur lambda. Un petit ventre mou dans ce film qui fera parfois lâcher prise aux spectateurs, et c’est bien dommage !
EN DEUX MOTS
Le ‘Into the Wild‘ post-covid avec une teinte d’humour nordique qui n’est pas sans rappeler certains films des Frères Cohen. Mais comme le personnage principal, on reste sur notre faim malgré le gros potentiel comique du scénario
2,5
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