SYNOPSIS
S’étendant sur un quart de siècle, la mini-série Kaleidoscope est centrée sur le plus grand casse jamais tenté, 70 milliards de dollars d’obligations qui ont disparu dans le centre de Manhattan pendant l’ouragan Sandy. La série se compose de huit parties allant de 24 ans avant le hold-up à un an après.

Les huit épisodes peuvent être regardés dans n’importe quel ordre. Une introduction (« Black ») explique le concept de l’émission, tandis que l’épisode « White » est toujours destiné à être la finale de la série, donnant 5040 façons possibles de regarder les épisodes. Une nouvelle mini-série concept par Netflix !

NOTRE CRITIQUE
Après nous avoir proposé la série interactive où l’on peut choisir le destin des personnages, Netflix crée aujourd’hui une série que l’on peut regarder dans le désordre. Cela va même plus loin : on peut modifier l’ordre de tous les épisodes, soit 5084 possibilités de visionnage. La première question qui nous vient à l’esprit, c’est : pourquoi faire ? La deuxième : est-ce que ça vaut le coup ? Et les réponses sont : la folie mentale et non. La plateforme svod casse ici les codes de la série et du propre de la création audiovisuelle. Kaléidoscope est en réalité un projet zéro, dénaturé de toute substance pour obtenir un produit fade, mais interchangeable. Tout est fait pour que les épisodes soient autosuffisants, par conséquent, on bride les interactions, les évolutions, les développements des personnages ou de l’intrigue. Cela se ressent assez vite, et que vous commenciez par n’importe quel épisode d’ailleurs. Une douce mélodie s’installe, comme si chaque personnage était déjà-vu, déjà connu ou très stéréotypé.

Il faut avouer que Kaléidoscope d’Eric Garcia ne raconte pas grand-chose. Les scénaristes ont choisi le genre du braquage pour une bonne raison : la possibilité de créer plein de personnages clichés pour tout entremêler. Ça passe de justesse ou ça casse, comme on dit. Avec une toute autre thématique, la série n’aurait jamais pu voir le jour. D’ailleurs, les créateurs ne font pas trop d’efforts non plus. Certes, ils sont bridés avec le scénario et les protagonistes, mais ils avaient l’opportunité d’installer un fil conducteur invisible avec la musique, la réalisation ou encore la mise en scène. Ca ne sera jamais le cas et c’est bien dommage. Kaléidoscope survit par son alléchant concept, son marketing, et quelques artifices bien trouvés. On ne va pas non plus bouder notre plaisir, la série reste intéressante grâce à son labyrinthe qui dévoile peu à peu les chemins entre les personnages. Sans être un monstre de suspense, Kaléidoscope suffira au moins exigeants des abonnés. Elle ne réinvente certainement pas le genre, mais elle pourra faire l’objet de quelques discussions autour de la machine à café.
EN DEUX MOTS
Cette mini-série concept est un joli ballon de baudruche : coloré, mais vide de l’intérieur. Plus près de l’outil marketing que de la création audiovisuelle, ‘Kaléidoscope’ saura cependant intéresser les abonnés Netflix par son labyrinthe d’intrigues entre l’ensemble des personnages (clichés).
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