SYNOPSIS
John Wick découvre un moyen de vaincre l’organisation criminelle connue sous le nom de la Grande Table. Mais avant de gagner sa liberté, il doit affronter un nouvel ennemi qui a tissé de puissantes alliances à travers le monde et qui transforme les vieux amis de John en ennemis.

De New York à Osaka, en passant par Paris et Berlin, John Wick mène un combat contre la Grande Table, la terrible organisation criminelle qui a mis sa tête à prix, en affrontant ses tueurs les plus dangereux.

NOTRE CRITIQUE
Après un bon premier film et deux suites arrivant à le surpasser en tous points, grâce à une belle réalisation contemplative laissant de la place pour les chorégraphies, mais également une inventivité folle dans les mises à mort, il semblait impossible de faire mieux et de ne pas tomber dans la répétition outrancière sans faire naître un sentiment de lassitude chez le spectateur..
Et pourtant, John Wick 4 relève le défi. Et il le remporte haut la main. Ce nouvel opus surpasse ses prédécesseurs (même si cela est difficile à croire). Plus long, plus gros, plus fou, plus généreux. Ce quatrième volet à tout d’un best of de la saga. Les fans du Baba Yaga seront aux anges durant ces trois heures de film qui ne sont jamais passés aussi vite. Le rythme est haletant (notamment durant la dernière heure) et même les séquences de dialogue sont intéressantes à suivre. Nous rappelons qu’en plus de très bien faire son travail de bourrin, John Wick possède un univers mystérieux captivant. Une mythologie stylisée encore plus approfondie dans ce volet, avec la venue d’un nouvel antagoniste campé par Bill Skarsgard. Le marquis de Gramont, aussi cliché soit-il est un bel antagoniste final pour la saga. Au sommet de la Grande Table, il jouit d’un charisme absolu habillé des plus beaux costumes. Le film nous présente également de nouveaux personnages qui, même si quelques-uns sont oubliables et ne servent pas à grand-chose, proposent des moments de pure jouissance quand il le faut. Mention spéciale au personnage de Donnie Yen, touchant et à l’arc narratif intéressant. Cet aveugle adepte des arts martiaux aura le droit à ses impressionnantes séquences de combat toujours traitées de manière réaliste.

Des séquences de combat toujours plus folles et toujours plus longues qui vous feront haleter dans un dernier acte ô combien généreux. Une (trop longue pour le coup) séquence d’action à Osaka pour restituer les enjeux et permettre d’introduire les nouveaux personnages. Une partie de casino mortelle dans une boite de nuit berlinoise, séquence ultra stylée où chaque coup porté semble faire un mal fou sous les chutes d’eau permettant les plans iconiques et d’une badassitude sans pareille (avec dans les oreilles, la crème de la crème en musique techno). Pour finir par un climax de près d’une heure de long dans tous les recoins de la capitale française. Chad Stahelski fait de Paris son terrain de jeu pour proposer une récréation à tous ces cascadeurs. Jamais Paris n’a aussi bien été exploité dans un film d’action à l’international. Mission Impossible- Fallout peut aller se recoucher quand il verra John Wick se battre contre des voitures dans des ruelles très fréquentées, quand il devra échapper à ses assaillants sur le rond-point de la mort nommé Arc de Triomphe, quand il les dézinguera à coup de fusil enflammé dans un bâtiment désaffecté, pour au final devoir monter les escaliers de Montmartre où des mercenaires l’empêcheront de gravir ces 224 marches !

Un climax dantesque, démentiel au rythme fou, et à la mise en scène recherchée. Vous disiez voir un jeu vidéo avec les autres films ? Attendez de voir le plan zénithal de fou furieux que propose le réalisateur dans une séquence jouissive aux chorégraphies millimétrées comme du papier à musique. Jamais un film d’action n’a paru aussi fou que celui-ci. Keanu Reeves est toujours très investi et sa personne sera sublimée par des plans d’une colorimétrie très travaillée, par ces néons et ces lumières éternelles qui viennent titiller notre rétine. Beaucoup de cinéastes ne se seraient pas donné autant de mal sur l’esthétisme d’un film de ce genre. Mais Chad Stahelski le fait et propose un spectacle très graphique et d’une grande générosité. Certains trouveront cela répétitif, lassant et peu intéressant, mais d’autres prendront un pied monumental devant cette gigantesque pierre ajoutée à l’édifice du cinéma d’action. Un bouquet final explosif pour John Wick et une parfaite conclusion de saga. Dément.
EN DEUX MOTS
Plus gros, plus long, plus beau, plus généreux, plus démentiel, plus démesuré, ce nouvel opus de John Wick surpasse ses prédécesseurs et propose un cocktail d’action de pure folie où règne beauté esthétique, mise en scène léchée et séquences de combat d’une inventivité folle. Vous n’êtes pas prêts pour ce climax.
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