SYNOPSIS
Jeanne Vaubernier, fille du peuple avide de s’élever socialement, met à profit ses charmes pour sortir de sa condition. Son amant le comte Du Barry, qui s’enrichit largement grâce aux galanteries lucratives de Jeanne, souhaite la présenter au Roi. Il organise la rencontre via l’entremise de l’influent duc de Richelieu.

Celle-ci dépasse ses attentes : entre Louis XV et Jeanne, c’est le coup de foudre… Avec la courtisane, le Roi retrouve le goût de vivre – à tel point qu’il ne peut plus se passer d’elle et décide d’en faire sa favorite officielle. Scandale : personne ne veut d’une fille des rues à la Cour.

NOTRE CRITIQUE
La France, 1768. Jeanne de Vaubernier est une jeune fille qui navigue entre les milieux huppés du royaume et les bas-fonds de la paysannerie. À travers cette œuvre grossièrement autocentrée et autobiographique, la cinéaste Maïwenn tente de nous charmer avec une romance entre celle qui vient d’en bas et celui qui règne tout en haut. Si le film démarre assez bien, avec une introduction dynamique et des enjeux qui se placent rapidement. La deuxième partie du long-métrage est beaucoup moins prometteuse. Dans ce qui semble parfois ressembler à une tragico-comédie, Maïwenn peine à embarquer toute l’audience dans son entrain pour une monarchie trop lisse. Parfois drôle, parfois juste niais ou peu subtile, Jeanne du Barry n’a qu’une seule constante : celle d’ennuyer.

Après avoir introduit la plupart de ses personnages, le film se perd dans une multitude de sous-intrigues peu intéressantes et sans réelles conclusions. Certains personnages secondaires seront tellement tirés en ridicule, que le film en devient ridicule lui-même. Maïwenn réussit à sortir quelques jolis plans de cette fausse bonne idée de long-métrage, et la bande originale vient faire passer la pilule. Le reste, c’est mauvais. Dans la forme, comme pour les intentions. Jeanne du Barry se présente finalement comme un non-film sur la liberté, avec une femme cherchant à tout prix l’attention/validation de ses pairs ou de ses supérieurs. Seule la connexion entre le Roi et Jeanne fonctionne, grâce notamment à la bonne prestation de l’accusé de viol Dior le mieux payé de l’histoire.
EN DEUX MOTS
Entre ridicule et récit autobiographique grossier, la cinéaste Maïwenn réussit à nous ennuyer pendant 2h avec des intrigues inutiles. Quelques plans et la bande originale nous maintiennent en vie
1,5
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