#10 : VERS UN AVENIR RADIEUX
Le cinéaste Nanni Moretti est de retour sur la croisette, et il nous fait voyager vers l’Italie. Dans cette comédie légère et entraînante, le réalisateur expose les aventures rocambolesques d’un cinéaste italien renommé s’apprêtant à tourner son nouveau film. Mais entre son couple à la dérive, son producteur pas net et sa fille qui le délaisse, tout semble jouer contre lui. Une très belle introspection d’un réalisateur où l’on ne cesse de rire, séquence après séquence, face à ce personnage aussi ingénu que touchant. Le scénario est un vrai petit bijou, mais tout le reste est également à la hauteur du grand Nanni Moretti.

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#9 : RAPITO
Le nouveau film de Marco Bellochio boxe avec les grands dans la catégorie de la mise en scène. Mais ce n’est pas son seul point fort. Rapito raconte de manière troublante l’enlèvement d’un jeune garçon juif par l’Église, suite à un baptême secret organisé par sa nourrice. À travers l’intelligence de sa narration et de son récit, Marco Bellochio transmet émotion et effroi, bien aidé par un casting étincelant, avec une mention spéciale pour Paolo Pierobon, interprétant le Pape Pie IX.

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#8 : KILLERS OF THE FLOWER MOON
Le vrai retour de Martin Scorsese au cinéma, et en grandes pompes. Son nouveau projet Killers of The Flower Moon raconte l’après-découverte du pétrole par le peuple Osage aux Etats-Unis. Tout cela attise la convoitise, et l’argent monte à la tête. Un parfait terrain de jeu pour le cinéaste avec petites affaires de gangsters et meurtres à la pelle. Pour cette nouvelle fresque cinématographique, Martin Scorsese est muni d’un casting et d’un scénario cinq étoiles, le cinéaste fascine comme au bon vieux temps. Ce nouveau long-métrage est à l’évidence l’un des plus généreux du réalisateur : lumière, musique, enjeux, histoire, conclusion.. Tout est remarquable.

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#7 : THE ZONE OF INTEREST
Certainement l’un des films les plus expérimentaux de la croisette, et cela depuis quelques éditions. Après une longue absence, le réalisateur Jonathan Glazer revient en force et en manière. À l’image de ses précédents projets, il expose de manière épurée, mais impactante la banalité de la monstruosité nazi. Comment ? À travers le quotidien d’une famille logeant juste à côté du camp Auschwitz. Une mise en scène grandiose pour un résultat que l’on n’oubliera pas de si tôt, car jamais cette période de l’histoire n’a été traitée sous cet angle au cinéma.

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#6 : LES FEUILLES MORTES
Le réalisateur finlandais Aki Kaurismäki s’est fait remarqué au 76e Festival de Cannes. D’abord, en nous gratifiant par quelques pas de danses ironiques sur le tapis rouge, mais aussi et surtout grâce à son tout nouveau projet. Les Feuilles Mortes est un condensé de douceur enveloppé d’une simplicité folle relatant la rencontre entre deux protagonistes solitaires en quête d’espoir, ou d’un peu de bonheur. À travers des personnages totalement inexpressifs, le cinéaste dit tout, et c’est exceptionnel. Un coup de cœur pour le duo d’acteurs Alma Pöysti et Jussi Vatanen.

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#5 : ANATOMIE D’UNE CHUTE
Le nouveau film de Justine Triet remporte la Palme D’or 2023, et c’est mérité. Anatomie D’une Chute marque une étape importante de la carrière de la réalisatrice française avec un film bouleversant doté d’une incroyable maîtrise. La cinéaste réinvente le film de procès, le déconstruit, et de cela né un film unique au mélange des genres surprenant. Entre le film social et le drame policier, ce nouveau projet français est surtout caractérisé par l’intelligence de sa narration et les très bonnes prestations de Swann Arlaud et Sandra Hüller.

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#4 : CLUB ZERO
Après Sans Filtre en 2022, revoilà du vomi sur la croisette. La cinéaste autrichienne Jessica Hausner s’inscrit dans cette lignée de réalisatrices subversives avec un projet haut en couleur (surtout en jaune et orange). Ici, une professeure en nutrition intègre une école prestigieuse et endoctrine ses élèves jusqu’au pire. Subtile et critique, Club Zéro se moque d’une société moderne où l’élite perd les repères du plus évident. Un film à humeur thriller psychologique accompagné d’une superbe bande son et d’une esthétique léchée. Une montée en tension palpable qui risque d’énerver certain, ce qui le rend encore plus appréciable.

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#3 : SLEEP
Le réalisateur Jason Yu, ancien assistant de Bong Joon Ho, prend ce qu’il y a de meilleur dans le cinéma coréen pour proposer Sleep. Un film où un jeune couple sombre dans l’épouvante face au somnambulisme du mari. Court, rythmé et surtout hyper captivant, ce nouveau long-métrage nous empêche de respirer de la première à la dernière seconde. Un huis clos haletant qui tient toutes ses promesses, il ne réinvente pas le genre mais propose une idée claire et efficace. À éviter si votre conjoint souffre de quelques troubles du sommeil, ça peut très vite devenir angoissant..

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#2 : MONSTER
Le réalisateur japonais Hirokazu Kore-eda possède une carte fidélité du Festival de Cannes, et il est sur le point d’avoir un menu gratuit. Avec Monster, il revient bien plus fort que l’an passé. Plus riche, plus profond et mieux mis en scène, ce nouveau film du cinéaste se présente déjà comme une référence dans sa carrière. Il aborde des thématiques encore une fois universelles (harcèlement scolaire, apparition des sentiments, dialogues entre enfant/adulte..), mais avec une subtilité incroyable et une intelligence qui lui permet de se démarquer de tous les autres projets déjà établis sur le sujet. Monster est un grand film et sa narration en plusieurs chapitres force l’attention et captive l’audience jusqu’au dénouement.

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#1 : MAY DECEMBER
Donc Todd Haynes est capable de réaliser ce genre de film ? À coup sûr, la plus grande surprise du Festival de Cannes, May December est un véritable ovni venant d’atterrir sur la plage la plus proche. Pour ce film, une actrice (Natalie Portman) suit dans son quotidien la star qu’elle va incarner à l’écran (Julianne Moore). À travers une satire hilarante pourvue d’une impertinence folle et de dialogues acides, le cinéaste américain dévoile un triangle amoureux de personnages pathétiques que l’on aime moquer, mais pas que. Par sa caméra toujours bien placée et trois acteurs au sommet, Todd Haynes réalise le meilleur film en compétition, quoi qu’en dise le Jury.

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