SYNOPSIS
Gabbie, une mère célibataire, décide de démarrer une nouvelle vie à La Nouvelle-Orléans avec son fils de neuf ans, Travis. Elle trouve un manoir au prix étrangement abordable, néanmoins, de nombreux phénomènes étranges s’y produisent.

Gabbie fait alors appel à Kent, un prêtre. Ce dernier décide de réunir une équipe composée de Ben Matthias, un expert en paranormal ; Bruce, un professeur d’histoire ; et Harriet, une médium du Vieux carré français. Il s’agit d’une adaptation de l’attraction The Haunted Mansion présente dans plusieurs parcs Disney. C’est la seconde adaptation de l’attraction au cinéma après le film Le Manoir hanté et les 999 Fantômes, sorti en 2003

NOTRE CRITIQUE
Qu’est-ce qui ne va pas avec Disney ? La liste est longue, mais si vous voulez, on peut tout de suite faire un résumé de ces dernières années catastrophiques.
Pour aller vite : le PDG qui s’en prend plein la tronche par les propos des acteurs en grève fortement en colère contre lui (et on les comprend), la production de DVD/Blu-ray qui s’apprête à définitivement s’arrêter en Australie (préparez vos mouchoirs, car la France y passera à un moment ou à un autre), ou les innombrables flops mérités pour une firme qui se repose bien sagement sur ses liasses de billets malicieusement gagnées sur le dos de spectateurs nostalgiques et parfois un peu trop influençables. Ant-Man 3, La Petite Sirène, Elementaire, Indiana Jones 5, Avalonia… Disney semble être pour la première fois, le grand perdant de son année. Et ce n’est pas avec Le Manoir Hanté que cela changera. Au contraire. Dire que Disney se fiche de son énième production estampillée serait un euphémisme. Entre la communication limite catastrophique et sa distribution en salles inappropriée.. Sérieusement, sortir un film de ce calibre pendant les vacances d’été, à une semaine de MI7, Oppenheimer et Barbie, au lieu de le sortir pour Halloween, fallait vraiment le faire. Disney ne semble plus avoir la main sur ce qui a fait sa grandeur auparavant. L’empire dirigé par Bob Iger ne se cache plus une seule seconde sur le fait de ne plus jouer sur la créativité, mais plutôt sur la loi de l’offre. Le Manoir Hanté est donc le fruit d’un macabre business et sera envoyé six pieds sous terre une fois son exploitation en salles terminée.

Et est-ce mérité ? Oui. Potentiellement. Le film manque cruellement d’une chose : de cœur. Tout droit sorti de l’esprit d’un robot, la réalisation se fait plate. On enchaîne champs-contre-champs sans audace de mise en scène et on enfouit nos mains profondément sur notre tête en voyant le casting se débattre comme il peut dans un bourbier d’une profondeur sans nom. Mention spéciale à Owen Wilson qui n’en a rien foutre, ainsi qu’à la plupart des acteurs qui sonnent tous faux. On pouvait reprocher ce que l’on veut au film original, mais on ne pouvait pas dire qu’Eddy Murphy n’y mettait pas du sien, il relevait incontestablement le niveau comique du film. Ici on se contente d’une ribambelle de vannes qui s’écrasent la tête la première sur le sol, sans jamais créer de réactions chez le spectateur, y compris les plus jeunes. La comédie est un genre qu’apparemment peu de personnes maîtrisent, et s’y improviser scénariste se révèle être une grossière erreur. Le film fonctionne un peu plus quand il s’essaie au genre horrifique et quand il aborde sa thématique du deuil. Là oui, c’est réussi. Mais le tout manque cruellement de palpable, la faute à des effets spéciaux bas de plafond et surtout le manque d’intention.
On aurait aimé compter sur Jared Leto pour mettre un peu d’ambiance dans cette morgue ambulante, mais rien à faire, son personnage reste décevant et anecdotique. Au même titre que le film qui finalement aura été confié à une boite de production ayant complètement oublié le sens du mot « création artistique ». De l’industriel en gros.
EN DEUX MOTS
Tout droit sorti d’un esprit créatif proche du néant, ce Manoir Hanté manque cruellement de cœur et d’audace dans sa direction artistique. Un pur produit de consommation industriel qui se contente simplement de faire le minimum syndical, et ça ne passe plus.
2
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