SYNOPSIS
Un groupe de criminels et anciens détenus est réuni pour former l’équipe des Thunderbolts. Yelena, la sœur de la Veuve Noire, est envoyée dans un bunker afin d’empêcher un vol de données sensibles. Sur place, elle croise d’autres assassins ainsi que Bob, un homme déjà incarcéré dans le bunker.

Ensemble, ils découvrent qu’ils ont été manipulés pour s’entretuer, dans le but d’empêcher quiconque de sortir vivant. Conscients du piège, ils unissent leurs forces pour survivre. L’arrivée de mercenaires chargés de faire le ménage les pousse à se révolter contre leur commanditaire, Valentina de Fontaine, qui cherche à éliminer toute preuve compromettante convoitée par le gouvernement américain.

NOTRE CRITIQUE
Le retour du MCU… Oui, oui, on connaît la chanson. Celle que fredonnent les spécialistes Marvel à chaque nouvelle bande-annonce badass. Mais malgré des attentes presque inexistantes, Thunderbolts est vraiment la bonne surprise du moment. Car franchement, on n’est pas passé loin d’un très bon film du MCU. Non, ce n’est pas une blague.
Ce nouveau projet, réalisé par Jake Schreier, avait de beaux ingrédients en sa possession pour sortir une soupe moins insipide que celles aux derniers menus de Marvel studio. Déjà parce que Thunderbolts renoue efficacement avec le film de bande. Bande de loosers, qui plus est, mais assez éloignée de l’univers DC avec The Suicide Squad. Pourquoi ? Parce qu’ici, on parle de super-humains qui deviennent de super-héros. Et c’est là que le film est super intelligent. Les vrais ennemis ici, ce sont les démons intérieurs. Thunderbots parle de troubles mentaux, de dépression, d’addiction, de solitude.. Tout un tas de mot-clé qui résonne chez le spectateur de près ou de loin, et qui rend par la force des choses ces personnages assez attendrissants, malgré finalement le peu de développement à l’écran. Il ne faudra parfois qu’une brève plongée dans l’esprit du U.S Agent pour exposer avec justesse son statut de papa looser broyé par ses échecs. Les idées sombres prennent le dessus, et le véritable défi pour ces héros, c’est d’apprendre à s’aimer. Malheureusement, on sent une certaine retenue dans tout ça. Des pistes intéressantes sont esquissées, certaines se matérialisent d’ailleurs visuellement (comme le plan d’ouverture en chute libre ou le design des pouvoirs de l’antagoniste). Mais d’autres sous-intrigues sont bâclées, et certains personnages sont amputées d’arc narratif –coucou Fantome.

Avec un peu de recul sur le MCU, on peut saluer la prise de risque narrative de Thunderbolts, mais il y quand même cette légère frustration. Comme si le film n’était pas encore assez radical, comme si la jurisprudence des Éternels avait bloqué le processus créatif complet de ce nouveau film. Et hop, on retombe dans les travers marveliens avec des séquences assez moches où les décors de la villes générique sont explosés à coup de canon. Mais.. il y a au moins un savoir-faire dans les séquences d’action. Oui, nos super-humains ne savent pas que tirer vite, ils savent aussi distribuer de vraies droites dans la gueule, et pour certains combats au corps-à-corps ça rend plutôt bien. Dans l’exercice, c’est même Florence Pugh qui détonne. L’actrice trouve ses marques et elle est un véritable pilier du film, comme son personnage. Les autres membres de l’équipe sont plus en retrait, notamment Alexei joué par David Harbour, qui reste cantonné à la caution comique du MCU –ils ne peuvent pas s’en empêcher. Déception en revanche, quand il s’agit de passer à la conclusion avec le pseudo-antagoniste. Presque monté de toutes pièces avec basculement du personnage trop brusque. Il le fallait pour le cahier des charges a priori. Un twist qui manque de finesse, même s’il est ensuite rattrapé par les séquences émotionnelles qui fonctionnent bien avec les thématiques déjà abordées.
Thunderbolts est déjà le vilain petit canard du MCU, presque comme Les Éternels, mais sur un tout autre créneau. Une belle réussite qui prouve que le divertissement de super-héros gagne à se rapprocher de l’humain plutôt que du demi-dieu extraterrestre armé d’un marteau qui crachent des éclairs.
EN DEUX MOTS
Thunderbolts redéfinit certains contours du MCU avec un projet moins ‘super’, mais plus ‘humain’. Le divertissement n’est pas dilué, même si le film aurait mérité d’être encore plus radical pour marquer le véritable retour de Marvel.
3,5
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