SYNOPSIS
Fraîchement libéré de prison, Lino est plus déterminé que jamais à se venger d’Areski. Ce dernier revient en France avec l’intention de faire tomber le commandant Resz, le cerveau d’un vaste réseau de policiers corrompus impliqués dans le trafic de drogue. En apprenant son retour, Lino se lance à ses trousses, bien décidé à l’arrêter et à faire tomber l’organisation criminelle responsable de ses malheurs.
Balle Perdue 3, un film français réalisé par Guillaume Pierret, est sorti en 2025. Il s’agit du troisième volet de la saga, après Balle perdue (2020) et Balle perdue 2 (2022), également disponibles sur Netflix.
NOTRE CRITIQUE
Bim bam boum, Balle Perdue 3 débarque sur Netflix et ramène avec lui des litres de cascades, tournées en prises réelles comme toujours par Guillaume Pierret. Mais est-ce que ce troisième volet ne serait-il pas celui de trop ?
Le tout premier film avait agi comme une belle claque, digne de la Power Slap League, pour les abonnés de Netflix. Un film aux inspirations presque « johnwickiennes« , où les coups de volant et de poignet s’enchaînaient à la cinquième vitesse. Puis est arrivé Balle Perdue 2. Un film qui garde l’identité musclée du projet, mais qui mettait aussi en lumière les premières failles qu’on avait déjà perçues en 2020. Et ce troisième opus, alors ? Il conclut la trilogie avec un surplace affolant de sa Renault 21. Oui, les cascades sont toujours aussi impressionnantes, et ce Balle Perdue 3 pourrait même revendiquer quelques-unes des courses-poursuites les plus marquantes de la saga si l’on devait dresser un classement. Mais dans ce genre de projets, c’est l’impact qui compte. Et dans ce registre, rien ne surpassera le premier volet, à la fois nerveux, brut et surprenant. Ici, Netflix et Guillaume Pierret prolongent l’aventure par pur plaisir personnel, mais ont cruellement d’y mal à raconter autre chose. On recycle les intrigues, on retourne chercher nos vieux méchants… mais l’effet n’est plus là. La caméra suit plus Areski que Lino, le héros emblématique des débuts. Des mouvements de point de vue qui créent un déséquilibre narratif. Et finalement, Balle perdue 3 avance à tâtons, comme dans un épais brouillard –sans les antibrouillards.
Il n’y a pas que l’intrigue principale qui fait du surplace, le développement des personnages cale net. Aucune véritable évolution à signaler pour la plupart des héros, rappelés pour une ultime mission de secours. Ils sont réduits à leurs compétences sur le bitume et privés de vraies interactions, comme des machines programmées pour l’action. Certains d’entre eux sont même là pour décorer le récit, rien de plus –coucou Sarah. Cela dit, Balle Perdue possède toujours ce petit côté énervé et brut de décoffrage qui en fait un vrai plaisir coupable devant l’écran de télévision. Le rythme est calé sur les grondements de moteurs V8 et les explosions toujours aussi spectaculaires. Ce troisième volet s’offre même des courses-poursuites plus immersives, et surtout plus osées –feux d’artifice inclus, comme pour le 14 juillet. Mais il y a toujours cette petite musique en fond qui nous rappelle que chaque nouveau projet après le premier dilue un peu plus le sans-plomb 95 dans le réservoir. Et au bout d’un moment, la bagnole se dirige toute seule vers la casse..
A retrouver sur Netflix
EN DEUX MOTS
Guillaume Pierret cumule quelques points perdus après le succès fracassant de Balle Perdue (2020). Car Balle Perdue 3 est une belle cylindrée à la carrosserie rouge pétante, mais avec le moteur le moins puissant sous le capot de toute la trilogie.
3
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