Harvey Weinstein était un grand producteur hollywoodien à l’époque. Il avait notamment produit Pulp fiction, Scream ou encore Will Hunting. Mais en 1997, il est aussi le producteur (pour l’international) du film d’animation ‘La Princesse de Mononoké‘. Et à ce titre, devait travailler avec le studio Gihbli et le réalisateur Hayao Miyazaki. A cette époque, Harvey Weinstein était surnommé à Hollywood « Harvey aux mains d’argent ». Vous cherchez l’allusion sexuelle ? Il n’y en a pas ici. Il était juste connu pour couper, recouper, monter et remonter les films de ses clients. Il n’a pas hésité par exemple à couper 1h de film sur Gangs of New York de Martin Scorsese (mais cette fois-ci totalement mérité).

Donc évidemment, quand Hayao Miyazaki lui présente son film d’animation, il veut tout de suite le raccourcir. Mais cette fois-ci Harvey Weinstein est tombé sur la mauvaise personne. Après des jours de négociations, aucun des deux parties ne voulait céder. Et pour convaincre Weinstein, le studio Gihbli a tout simplement utilisé une technique.. peu orthodoxe. Ils ont envoyé par collissimo un sabre très bien aiguisé avec comme petit mot : « No Cuts »( pas de coupure). On a rarement vu plus convaincant, et plus japonais je pense. Évidemment, Weinstein a finalement cédé à Miyazaki après la réception de cette WonderBox.
En 2005, Hayao Miyazaki est revenu sur cette histoire et a expliqué que ce n’était pas son idée, mais celle de son producteur Toshio Suzuki. Miyazaki est tout de même tout sourire de dire qu’il a battu Harvey Weinstein. On regrette même qu’il n’ait pas mis à exécution ses menaces. En tout cas, sans cette histoire de sabre, Princesse Mononoké n’aurait peut-être pas été le classique de l’animation que l’on connait aujourd’hui.
