CRITIQUE | FILM

T’AS PECHO : le pire film sur l’adolescence de la décennie

Je préfère vous prévenir. Si vous êtes contre la violence, ne lisez pas cet article. Ici nous allons tirer à balles réelles sur le pire film de la décennie. Je ne ferais aucun prisonnier, nous allons remplir des sacs mortuaires. De la méchanceté, mais cette fois-ci jamais gratuite. On vous parle aujourd'hui du nullissime : T'as pécho ?

Ça raconte quoi ?

Alors, je vais aller très vite sur le pitch du film. Vous avez lu le titre, et vous comprenez aisément que cet article ne va être que de la méchanceté totalement mérité. T’as Pécho, qu’est-ce que c’est ? C’est la nouvelle comédie française de l’été, qui se partage d’ailleurs la lumière avec Terrible Jungle. T’as Pécho c’est aussi un Teen Movie. J’aime pas ce terme parce que c’est souvent le fourre-tout. Mais en gros, on va se focaliser sur des adolescents, et on va parler de leurs problèmes d’acceptation, d’affirmation de soi ect.. Il y a des super films sur ce sujet d’ailleurs, par exemple 90’s. Par contre, T’as Pécho c’est tout l’inverse d’un super film..

Bon, pour rentrer dans les détails. L’histoire se concentre sur la vie sentimentale et sociale d’Arthur. Jeune collégien de 14 ans. Le film débute après les vacances d’été, et à ce moment-là, Arthur veut à tout prix être invité à une soirée. Sauf qu’il traîne une vieille réput’ après avoir « mal embrassé une fille » et lui avoir touché les seins de manière trop timide, d’après ce que j’ai compris (mdr). Bref, les autres collégiens se foutent de sa gueule et le surnomme d’ailleurs « Nichonneur » (PTDR). Vous voyez déjà venir la tendance de ce film ou pas ? Mais continuons. Pour paraître plus cool, et du coup pécho des meufs (logique), il va faire appel à une fille du collège pour avoir des conseils/des cours pour lui et ses potes. Par la suite, il va y avoir des relations amoureuses qui vont naître bla bla bla.. Finalement, un scénario classique sur l’adolescence, qui se veut un peu plus moderne. Mais quand on s’intéresse à la façon de faire.. C’est une catastrophe.

Notre humble avis

Bon, d’habitude dans ce paragraphe-là je coupe en deux partie : les points positifs et les points négatifs. Encore une fois, vous l’avez compris, dans cet article je ne vais dire que du mal de ce film. Absolument rien de positif n’est à retenir de ces 1h30. Rien. Au-delà du fait quela forme est totalement bancale, le fond est aussi très dangereux et bourré de clichés. Ce qui donne vie à une œuvre presque malsaine. C’est donc un film, non pas que je déconseille, mais que je recommande de brûler.

Je vais commencer par le défaut le plus rapidement visible : l’acting. Dès les premières minutes, on se rend compte que certains ont séché les Cours Florent. C’est vraiment très limite pour certains acteurs. Dont beaucoup de personnages secondaires, avec des jeunes qui surjouent h24. Même s’il faut le dire, ils ne sont pas aidés par l’écriture. Mais la plus grosse arnaque reste : Arthur, le personnage principal. L’histoire tourne autour de lui, quasiment chaque scène est en sa présence. Et pourtant, c’est lui qui joue le plus mal dans ce film. Des expressions du visage trop marqués, la voix parfois tremblante, bref c’est vraiment à côté de la plaque à chaque fois. Mais je ne lui en veux pas, l’acteur Paul Kircher n’a que 18 ans. Il pourra très bien s’améliorer dans sa jeune carrière. Par contre, j’en veux à la réalisatrice Adeline Picquaut. Comment ne pas se rendre compte que ton acteur principal n’est pas à la hauteur pour le film ? C’est quand même la base. L’envoyer au casse-pipe sur un rôle comme ça, c’est presque une faute professionnelle. Heureusement, il y a des bonnes surprises, avec notamment la très bonne prestation de l’actrice Ines D’Assomption dans le rôle de Ouassima.

Bon ok, l’acting nous sort un peu du film, mais il y a peut-être des points positifs quand même ? La réponse est évidemment non. Et c’est pour ça qu’on enchaîne sur la partie ‘cliché‘. Préparez-vous, ce film est réalisé par une daronne qui dit bonjour aux potes de son fils de cette manière : « Yo les djeuns, ça gaze ? ». Oui, le film est totalement cliché sur TOUS les aspects. Les dialogues sont parfois lunaires. Répondez à cette simple question : avez-vous déjà vu un collégien dire « DTC mec ». La réponse est non. Avez-vous déjà entendu l’expression « c’est chaotique comment t’es trop belle’. La réponse est encore non. Je ne sais pas d’où sort ce vocabulaire attribué aux adolescents de ce film, mais ça ne provient sûrement pas de notre dimension terrestre. Mais si ce n’était que ça..

Tous les personnages secondaires sont des clichés. Je vais aller du plus acceptable au moins acceptable. Premièrement, il y a la fille « émo« . Mal dans sa peau, elle mâche fort son chewing-gum pour qu’on la remarque. Ça passe. Ensuite, il y a le fameux « binoclard« . Sous prétexte qu’il a des lunettes, il s’exprime comme Molière. Bref, l’intello chiant. Et enfin, le clou du spectacle : « l’adolescent d’origine maghrébine« . Sous prétexte de son origine, il s’exprime très mal et de manière vulgaire. Sérieux ?? Et le climax arrive sur cette scène bien particulière : à un moment donné, les filles vont attribuer des profils types à chaque garçon pour les relooker. Par exemple, Arthur elle lui propose de se saper comme un Skateur. Et quand on arrive à Samir, qu’est-ce qu’elles lui disent : « Toi, je te verrai bien en rappeur du 93. Bien sauvage ! ». A ce moment du film, j’ai failli faire une Adele Haenel.

Ça, c’était les deux gros points noirs du film, mais il y en a tellement. La morale de ce film est insoutenable. Ça se revendique féministe, alors que le scénario met en scène une meuf qui embrasse tous les gars de sa classe pour les « entraîner à pecho ». Et la fille en question demande à son meilleur ami de coucher avec elle pour « avoir de l’expérience » en vue de sa première fois avec son petit-copain ? Mais c’est n’importe quoi les amis. Vous êtes fous. Vous croyez vraiment que, de nos jours, les collégiens ont ce genre de pratique ? En dehors de la puberté, on acquiert également de la dignité à cet âge. Désolé de casser vos fantasmes. J’en place une aussi pour toutes les références à Star Wars tellement mal placées. Genre, le beau-père d’Arthur appelle son chien « Dark Vador » ? Mais vous êtes des MA-LA-DES. Cette réalité n’existe pas, on se croirait dans Rick & Morty. Je fais l’impasse sur la révélation de l’homosexualité d’un des personnages, qui tombe comme un cheveu dans la soupe. C’est le cirque Pinder là. On nous sort des trucs du chapeau, c’est fabuleux.

On était une dizaine pendant ma séance, et tout le monde était mort de rire à chaque passage ridicule. Je vous promets. A la fin du film, j’ai pu entendre : « c’est quoi ce truc qu’on vient de voir? ». C’est véridique, T’as Pécho est un très mauvais film. D’habitude, je vous conseille d’aller voir le film pour vous faire votre propre opinion. Mais là, je préfère que vous restiez chez vous.

En deux mots

Rempli de clichés, des situations absurdes, des dialogues invraisemblables et des moments presque malsains. Je mets une étoile parce qu’ils ont réussi à trouver le bouton ON de la caméra.

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Note : 1 sur 5.

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