ÇA raconte quoi ?
C’est tout frais, ça vient de sortir sur Netflix. Et en plus, on retrouve au casting des acteurs plutôt en vogue. Robert Pattinson et Tom Holland, si ce n’est pas un beau duo ça. Déjà, juste avec cette information, ça donne envie de voir le film. Mais on va vous enrober tout ça avec un scénario bien sombre et palpitant. Avec le titre du film, vous avez aisément compris qu’on n’est pas sur une comédie. Non, là on est plutôt proche du Thriller ou du Drame. Le scénario est simple (lol) : c’est le destin croisé de plusieurs personnages vivant dans des zones plutôt rurales des Etats-unis. Quand je dis plusieurs, c’est pas pour la forme. On a vraiment BEAUCOUP de personnages. Mais le point de départ de l’histoire reste Willard Russell, vétéran tourmenté par le carnage du Pacifique Sud, et qui ne peut malheureusement pas empêcher la mort de sa femme d’un triste cancer. Et, c’est à ce passage de sa vie qu’il va se tourner vers la religion. Enfin surtout vers une croix en bois, où il va prier tous les jour. En plus, il force son fils à faire la même chose. En mode, levé à 6h du mat pour prier. Comme Cristiano Ronaldo le fait avec son fils par exemple, sauf que lui c’est pour faire des abdos.

Mais vous allez aussi avoir le droit à l’histoire : d’un couple de meurtrier prêt à tout pour remplir leur album photo instragram, d’un chanteur de rock chrétien et arachnophobe, d’un prêtre maître-chanteur avec le barreau h24, d’un flic corrompu qui a une sœur sur Only Fans ect.. Bref, un paquet de jolis personnages dans ce film. Vous les prenez tous, vous mixez ça et tada : vous obtenez Le Diable, Tout le temps. Parce que oui, chacune de ces histoires renferme de sombres affaires. Tous ont leurs vices. Certains plus que d’autres, je ne vous le cache pas. Et comme ils habitent tous pas très très loin les uns des autres, ils vont forcément finir par se croiser et partager des aventures super glauque. De beaux souvenirs en perspective.

Notre humble avis
Le Diabe, tout le temps est en fait une adaptation du livre de Donald Ray Pollock. Et sur le papier, pas évident de retranscrire ça sur un film de 2h20, tant le bouquin est complet et multiplie les points vues pour chaque personnage. Un défi ambitieux, mais admirablement réalisé par Antonio Campos. Il propose ici un film sombre, parfois malaisant en mettant en abîme la perdition d’une Amérique profonde face à ses contradictions les plus malsaines.
Avant de rentrer dans les détails du film, il faut tout de suite dire que c’est un bon film proposé par Netflix. C’est assez rare de leur part, que je me devais de commencer par ce constat-là. Ensuite, le deuxième gros point fort du film, c’est évidemment le casting. Là, on est quand même sur du cinq étoiles Seleçao 2001/2002. Tom Holland, Robert Pattinson déjà, mais pas que. Jason Clarke (Planète des Singes), Bill Skarsgard (Ça), Riley Keough (Under The Silver Lake) et encore quelques autres talents. Sur le papier c’est bien, mais niveau prestation c’est encore mieux. Ils sont tous dans leur top niveau (proche de la saison Ronaldinho 2005/2006). Petit point bonus pour Robert Pattinson évidemment, vu que le mec devient de plus en plus bankable. De Twilight à cette carrière-là ? 0 to 100 really quick.

Mais de bons acteurs ne font pas forcement un bon film. Il faut tout le reste pour réussir la sauce parfaite. Et bien là, on a quasiment tous les ingrédients. L’ambiance du film, par exemple, est particulièrement imprégnante. Décors ruraux du fin fond des Etats-Unis, beaucoup de scènes en extérieur ou alors dans des lieux qui paraissent quasi abandonnés (Eglise perdue au milieu de nulle part, maison isolée en forêt.. ). C’est vraiment des décors de films d’horreur, et ça marche. Ça rend le film encore plus angoissant et donne du poids à chaque scène. On a l’impression que toutes les atrocités peuvent se passer à chaque moment, vu qu’il n’y a personne pour les empêcher. Le tout enveloppé d’actes de violence quasi permanent et de tragédie familiales. Bref, ça va vous couper l’envie de faire un pique-nique, je vous préviens. Enfin, le film tourne beaucoup autour du personnage d’Arvin. Un point de vue intéressant étant donné qu’il est surement le personnage le plus ‘humain’. Mais aussi le plus malchanceux.. Tout lui retombe sur la gueule, c’est fou. Ils auraient dû appeler ce film : Les Malheurs d’Arvin.
Le plaisir pourra parfois être entaché par une multiplication des va-et-vient entre chaque personnage. Ça peut devenir lassant, surtout quand vous êtes moins intéressé par une histoire ou par des personnages en particulier. Et cela donne aussi un rendu plus saccadé entre chaque séquence. Néanmoins, il sera difficile de sortir du film, tant l’intrigue est prenante et la montée en tension est palpable. Une plongée noire dans les tréfonds de l’Amérique puritaine.
En deux mots
Arvin est surement le gamin le plus poissard des Etats-Unis. Entre le décès de sa mère, la crucifixion de son chien et la pendaison de sa demi-soeur, on a rarement vu destin plus tragique depuis les films ‘Destination Finale’.
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