ÇA raconte quoi ?
Alors non, ce film ne se déroule pas dans le Bronx aux Etats-Unis. On est un peu plus au sud de la France, là où les cigales chantent et où les joueurs de l’équipe de foot enchainent une douzième défaite consécutive en Ligue des Champions. Je parle bien évidemment de Marseille. Mais le titre du film insinue quand même beaucoup de choses. Ici, on va suivre une brigade anti-gang. En gros, une team de quatre bonhommes, avec des putains de fusils d’assaut et des gilets pare-balles épais comme des murs en béton. Quatre mecs, chargés d’enquêter sur une tuerie à Marseille. Mais ils ont aucunement la classe et les méthodes de Sherlock Holmes.

Vous l’avez déjà deviné. On va découvrir des histoires pas nets entre plusieurs gangs. Mais ce n’est pas tout. On va aussi découvrir des plans foireux au sein même de la police. Bref, c’est le bordel dans cette ville. Mais nos quatre compères sont là pour faire respecter l’ordre. Par contre, ca sera à leur manière. C’est-à-dire à coups de bélier dans des portes et coups de pression avec le gun sur la tempe. Ah oui, on n’a pas réuni les 2Be3 là. C’est quatre mecs avec des pètes au casque là. Ils ont tous, soit un problème avec l’alcool, soit un problème avec la violence, soit les deux. Vous ajoutez à cette magnifique recette : des corses, des ripoux, Kaaris, le mec qui court partout dans Banlieue 13. Et hop vous avez devant vous le film Bronx.

Notre humble avis
C’est le retour d’Olivier Marchal derrière la caméra. Et il revient avec encore des histoires de gangster et des flics bien vénères. Pour rappel, 36 Quai des Orfèvres c’est de lui. Bon, il a aussi réalisé Carbone, j’avoue.. On voit quand même qu’il a une petite fixette sur les flics ripoux et les gangs, ça ne va pas nous déplaire pour autant. Mais avec Bronx, il réalise un film particulièrement mal rythmé et surtout blindé de violences gratuites.
Faire un film sombre, ok pas de souci. Mais il faut lui donner cette couleur dès les premières minutes. Dans ce film, les séquences varient entre des scènes d’actions banales et des scènes ultras violentes, à la limite du malaisant. Il y a vraiment des passages durs à regarder. C’était sûrement l’objectif d’Olivier Marchal, sauf que le reste du film n’est pas sur le même créneau. Des scènes d’actions et d’enquêtes qui se mêlent à des scènes de viol, de sexe hardcore.. Bref, deux salles, deux ambiances.

On sent également la volonté de rendre certains personnages dangereux. Mais ce n’est pas en leurs faisant dire des « putain » ou « fils de pute » en guise de ponctuation que ça va marcher. C’est un film blindé de testostérone, ça c’est clair. Le seul personnage féminin du film va prononcer deux phrases en 2h. Mais tout ce mélange de grosses paires de couilles, bah c’est devenu cliché. Je me répète mais, ce n’est pas parce que tu mets des Corses, des gangs et des grosses Berlines que ça va devenir crédible. Et petite astuce, si vous vous demandez dans ce film quand est-ce qu’un personnage devient méchant, il suffit d’observer s’il porte des lunettes de soleil noir. Si c’est le cas, il va tuer une personne dans les cinq prochaines minutes. Oui, tout est assez cliché du film de « gang » Français. Et évidemment, ce genre d’histoire ne peut se passer qu’à Marseille.

Mais tout n’est pas à jeter. Ca reste un polar et un film d’action agréable à suivre. Même si la plupart des personnages sont muets, apparemment. Mais bon, nous, on veut de l’action. Il y a par exemple des scènes très réussies, comme l’arrestation dans son appartement d’un des membres du gang. Les acteurs sont également corrects, en même temps pas beaucoup de lignes de dialogue. Mention spéciale pour Kaaris, qui, pour un rappeur, fait très bien le taff. Enfin, l’intrigue est plutôt intéressante donc on s’accroche et le final est sûrement la séquence la plus intéressante du film (en terme de réalisation). Même si c’est TRES tiré par le cheveux. En résumé, on navigue entre un polar grand public et un film hyper violent. Mais l’intrigue est suffisante pour nous tenir en haleine jusqu’à la fin.
En deux mots
J’ai rarement vu autant de violences gratuites en moins de 2h. Le film peut se résumer à cette punchline de Kaaris : « J’nai aucune peine j’te nique ta race, dans les veines j’nai que de la glace«
2,5
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