CRITIQUE | FILM

HILLBILLY ELEGY : une ode américaine goût Coca-Cola !

Avant même sa sortie officielle, le film HillBilly Elegy était précédé par le mot "Oscar" dans chaque phrase. Puis, les gens ont vu le film et il est désormais cité avec le mot "ennui". On vous parle aujourd'hui du tout nouveau film Netflix, réalisé par Ron Howard. Une ode américaine sur un long fleuve de drame familial.

ÇA raconte quoi ?

Après une élection américaine plus que mouvementée, je vous propose de faire un voyage au fin fond du Kentucky. Verdure, Chevaux, lacs, tout est réuni pour avoir une enfance agréable et paisible. C’est ce que semble nous dire les premières minutes du film avec une partie de la jeunesse de notre personnage principal : J.D Vance. Il vit avec sa mère et sa sœur, au milieu d’une famille bien nombreuses, tous régulièrement réunis pour des vacances en campagne. Une vie de famille qui semble parfaite. Et pourtant, à travers les années, nous allons découvrir que tout n’était pas si rose (mis à part le Lean de sa daronne).

J.D est admis à Yale. Wow, c’est vraiment la famille parfaite. Du fin fond du milieu des USA, le gamin se propulse dans une des universités les plus prestigieuses du Pays. Belle preuve de réussite, ça montre un cadre familial sain. Et bien non, c’est tout le contraire. Vous allez rapidement découvrir que sa mère est en fait une grosse toxico. Elle prend ses gosses pour un punchingball et elle suce tous les dealers de l’Avenue pour avoir sa dose. On a connu plus paisible finalement. Toutes ces histoires vont remonter à la surface, le jour où J.D doit retourner dans son foyer natal. Bref, l’histoire classique du petit Blancos (comme dirait Manuel Valls) élevé à la dure au fin fond de la campagne.

Notre humble avis

Discrètement sorti sur Netflix le 24 novembre, HillBilly Elegy (ou une Ode Américaine en Français) est en fait tiré d’une histoire vraie. Une énième tentative du réalisateur Ron Howard pour retrouver succès et prestige après le calamiteux film Han Solo. Malheureusement, c’est un résultat en demi-teinte avec un film parfois intéressant mais souvent emmerdant.

Les trente premières minutes du film sont chiantes. Et cela va impacter le reste. On passe en revu plusieurs moments de l’enfance de J.D, sans pour autant donner une réelle consistance et sans développer les personnages. Et puis d’un coup, boom. Saut dans le futur. On traverse les époques au fil des souvenirs du personnage principal. Un choix narratif qui pourrait être intéressant s’il était bien exécuté. Ce qui n’est pas le cas ici. On a vraiment l’impression d’être devant une liste de courses – Alors la mère toxico qui se pique, c’est fait. Le moment où le personnage principal quitte le foyer familial, hop c’est fait aussi – Bref, trop peu de liant entre chaque séquence, on les enchaine de manière linéaire. Et pourtant, sur le papier c’est bien consistant. L’influence de la drogue au sein d’une famille, la situation de l’Amérique blanche d’en bas, l’ascension sociale aux USA.. Tant de sujets à traiter, qui ne le sont finalement que partiellement.

Le film est tout de même sauvé par quelques fulgurances. Certaines scènes sont remarquables et plus que touchantes. On trouve vraiment des points d’encrage, les gros tournants pour les personnages sont bien mis en scène. L’acting est au rendez-vous concernant Amy Adams, qui joue la mère toxicomane dans le film. Une vision très partielle de ce personnage, qui est peut-être même, le moins développé du film. Mais elle arrive à lui donner une dimension importante et faire de ce personnage un facteur X pour tous les autres. En revanche, le personnage principal est tellement ennuyant. Acting ok, mais je n’ai aucune compassion pour lui. Je ne sais pas si c’est mal écrit ou mal mis en scène mais ce personnage est vraiment risible. Et pourtant on a passé une heure à nous montrer son enfance désastreuse.. C’est peut-être juste sa gueule qui ne me revient pas.

En résumé, un film Netflix qui passera à la trappe. Personne ne s’en souviendra dans un mois, et pourtant les ingrédients pour un bon film du genre étaient présents. Mais Ron Howard arrive souvent à faire une bouillabaisse de merde, même avec les meilleurs poissons. Regardez ce qu’il a fait avec Han Solo.. Bref, un film passable mais vous pouvez trouver mille fois meilleur sur la plateforme Netflix en ce moment.

En deux mots

Une mère toxicomane qui frappe ses gosses élevés au Sprite et au Coca-Cola. Bref, le rêve américain. Un film moyen, comme son réalisateur. Vous ne vous rappellerez plus de ce film dans un mois.

2

Note : 2 sur 5.

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