ÇA raconte quoi ?
Une femme issue d’une famille aisée et un homme issu de la classe moyenne. Voilà nos deux protagonistes. Voilà, à peu de choses près les deux Etres qui vont voir leur vie se détruire pendant plus de deux heures de film. Martha est enceinte, elle attend un enfant dans les jours à venir. Et elle souhaite à tout prix accoucher à domicile avec l’aide d’une sage-femme (pour des raisons pas forcement expliquées, mais peu importe). Ceci n’est pas un spoiler, car il est annoncé dans le synopsis : Martha va malheureusement perdre le bébé durant l’accouchement.

Bon, avant d’aller plus loin, vous l’avez compris, ce n’est pas le genre de film qui va vous redonner la joie de vivre pour 2021. Suite à cette perte du Bébé, s’ensuit un bouleversement évident de la vie de Martha et Sean. Mais aussi de la sage-femme présente lors de l’accouchement, car elle sera tout au long du film poursuivie en justice pour négligence. Bref, c’est un beau bordel. Et pendant 2h01, vous allez suivre l’anéantissement d’un couple, mais surtout la dépression et l’isolement d’une femme, Martha, le personnage principal de cette histoire tragique.

Notre humble avis
On aurait pu commencer l’année 2021 avec une bonne comédie française raciste pour rigoler pendant 1h30. Non, on a préféré débuter l’année avec un drame qui va vous déchirer le cœur, vous faire chialer. Pieces of a Woman a beaucoup d’indices dans son titre. C’est véridique, la décomposition en plusieurs morceaux d’une femme ayant subi un traumatisme lors d’un accouchement. Mais au-delà du propos, le film est techniquement remarquable.

Vous allez pleurer plusieurs fois dans ce film. Mais le premier choc arrive dès les premières minutes durant la scène de l’accouchement. Elle est filmée avec un magnifique plan-séquence qui donne une incroyable consistance. On a vraiment l’impression d’y être. Et c’est un constat que l’on va remarquer tout au long du film. L’impression de faire parti de cette famille et surtout de partager la peine de Martha. A l’image du plan-séquence de l’accouchement, Kornél Mundruczó va accompagner son histoire par une réalisation simple mais tellement efficace. Très peu de cut, la caméra plane de visage en visage pour montrer l’émotion, la musique est présente seulement quand on en a besoin.. Bref c’est vraiment bien foutu. Et les décors ne sont jamais choisis au hasard. Le fleuve avec la glace en mille morceaux, le pont et l’image des liens qui se créent ou se cassent entre les protagonistes. Tout à un sens, rien n’est gratuit.

On note néanmoins quelques longueurs. Un film un peu trop long à mon gout. On aurait pu très largement retirer 15-20min du film pour avoir un concentré d’émotions pur et dur. Mais ces petits défauts sont vite effacés par la prestance et la prestation de Vanessa Kirby dans le rôle de Martha. Un rôle qui sera sûrement très important pour le reste de sa carrière, il va lui permettre d’entamer un sacré tournant. Pas étonné si elle obtient quelques récompenses pour ce film.
En deux mots
Ce film ne va pas vous redonner la banane pour cette nouvelle année 2021. Mais il faut le voir, car il sera sûrement dans les tops 10 des films de l’année (oui, nous ne sommes qu’en janvier, je sais).
4
ABONNE TOI AU SITE !