ÇA raconte quoi ?
C’est la guerre en Europe de l’Est. Une milice fictive tente de profiter du conflit pour envahir l’Ukraine. Heureusement, les USA sont là. Merci à cette grande Nation qui lutte activement, et depuis toujours, pour la paix mondiale (sans aucune contrepartie bien sûr). Sans elle, nous serions encore sous le régime de Vichy et le pétrole du Moyen-Orient serait encore inutilisé. Merci l’Oncle Sam. Et bien sûr, qu’est-ce qu’un grand conflit avec les USA sans la présence de la Russie. Mais cette guerre n’est pas le cœur de l’histoire. On va essentiellement suivre Thomas Harp, un Lieutenant en wifi. En gros, c’est un pilote de drone. Son job, c’est de se connecter depuis son salon sur sa PlayStation pour lancer des gros missiles Predator.

Sauf qu’un jour, il va un peu abuser sur sa série d’éliminations. Et hop, envoyé sur le terrain de guerre pour lui apprendre la vie. Ca va le calmer deux minutes. Surtout quand il va être affecté à un Capitaine un peu particulier. La particularité du Capitaine Léo ? C’est un robot. Et aussi un gros con d’ailleurs. Au début, il joue les bons samaritains à apporter des vaccins (on en a marre du covid, please stop). Puis, on se rend compte qu’il a des intentions bien plus sombres.. Evidemment, ce film se termine par un sauvetage du monde entier, vous l’aurez deviné.

Notre humble avis
Netflix s’essaie aux films de guerres futuristes avec le réalisateur Mikael Håfström. Enfin, on ne part pas bien loin, car nous sommes en 2039. Mais film de guerre oblige, on va devoir se poser plein de questions idéologiques. Est-ce qu’il vaut mieux sacrifier 2 personnes pour en sauver 38 ? Voilà, à peu de chose près, la question centrale de ces deux heures de films. Saupoudrée par un scénario type Training Day version Blade Runner. Accrochez-vous, c’est un beau bordel.

Bon, avant toute chose, pourquoi appeler les robots de guerre « Gump » ? Déjà qu’ils n’ont pas l’air très fute-fute, mais si en plus vous leur donnez un nom débile comme ça. J’imagine déjà les blagues du camp ennemi : « Attention, il y a Forrest Gump qui nous court après *rire en russe* !!« . Voilà, un premier indice sur la nature du film. Vous allez y voir des choses invraisemblables. Le conflit inventé en Europe de l’Est est sûrement une idée d’un mec de Cnews. Un conflit en carton, on n’y croit pas une seule seconde. Mais si en plus vous nous rajoutez des soldats androïdes.. Vous le voyez venir hein ? Oui, on va nous rabâcher le fameux : un androïde peut-il prendre des initiatives par lui-même ? Peut-il enfreindre les lois de la robotique ? Le film est un gros bordel entre Training Day et I,Robot.

Mais si ce n’était que ça. La réalisation, la photographie, la bande-son, tout est naze. En fait, ce film est moche. Il est laid, dégueulasse, disgracieux. Pas un seul beau plan, pas une seule fois où vous allez vous dire : « Ah ça, c’est bien foutu comme séquence. bravo!« . Non, à chaque fois c’est le bordel. Et les scènes de combat en sont l’apothéose. Ca tire, ça gueule, ça cogne. Des fois ça cogne avec des guns, des fois ça tire avec des avions. La morale du film : tout explose. On a l’impression d’être dans le mode campagne de Call of Duty, mais en coop avec ton petit-frère qui ne sait pas viser. On aborde aussi des sujets comme la conscience d’une IA ou le sens du sacrifice en temps de Guerre, mais de manière tellement superficielle.. On ne rentre jamais dans une véritable réflexion, c’est toujours survolé.
En résumé, c’est malheureusement très très nul. Et le film n’est pas sauvé par une performance d’acting digne de ce nom, malgré un casting plutôt correct avec la présence d’Anthony Mackie (Avengers, Black Mirror, 8mile..). La musique n’est pas pauvre, elle est juste inexistante. C’est du niveau d’une série B. Ca pioche dans plein de films par-ci, par-là : du Training Day, du I,Robot, du Terminator. Pour au final, n’avoir aucune identité.
En deux mots
J’ai l’impression d’avoir vu le mode campagne de Call Of Duty Black OPS 4 (le pire de la saga pour info).
1,5
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