CRITIQUE | FILM

LA MISSION : baby-sitting et road trip en Amérique Ségrégationniste..

La Mission ou News of the World au pays de l'Oncle Sam est un film américain réalisé par Paul Greengrass, déjà connu pour ses Jason Bourne, Green Zone ou encore Un 22 Juillet, des films qui respirent la joie de vivre en somme. Après un bordel monstre pour réussir à faire produire le film -et on comprend pourquoi-, il arrive à arracher la main qu'on lui tend et accouche du bousin dans la foulée.

ÇA raconte quoi ?

Le film est tiré d’un roman du même sorti en 2016 et écrit par Paulette Jiles. L’histoire se déroule aux Etats-Unis, environ cinq ans après la fin de la Guerre de Sécession, et suit la routine de Captain Phil..Kidd, un imprimeur texan devenu soldat durant la guerre pour l’abolition de l’esclavage. Je vous laisse deviner sous quelle armée il a servi. Donc attendez-vous à des grands déserts au fin fond des Etats-Unis et des gros chapeaux de cowboy vissés sur le crâne.

Captain Kid est devenu rapporteur public malgré lui –tout ce qu’il avait à cramé-, il est dès lors chargé de rapporter les nouvelles des journaux importants à dos de cheval aux cours de ses pérégrinations dans les diverses villes paumées de l’Amérique Sudiste. Alors en plein dans sa daily routine, qui voilà-je comme dirait Koba ? Une petiote toute mimi mais un brin vener quand il s’agit de se défendre. C’est après avoir appris que la petite avait été enlevée à sa « vraie » famille, qu’il est chargé de jouer la nounou jusqu’à bon port…

Notre humble avis

Meh. C’est tout pour nous.. Bon ok vous voulez un développement ? Une histoire des plus classiques; d’un côté un ex-soldat qui essaye de retrouver un semblant de vie normale après les évènements assurément traumatisants qu’il a pu vivre, et de l’autre, une enfant d’Homme pâle recueilli et élevé par des Indiens. D’où son attitude « sauvage » bien évidemment, comme dans « Un Indien dans la ville » quoi.

Paul Greengrass nous a clairement habitué à mieux, mais force est de constater que le film était déjà tué dans l’œuf par la simple faiblesse de son récit. L’histoire n’a clairement rien pour plaire, et l’on peut mettre Tom Hanks ou un autre grand nom à l’affiche, ça n’y changera rien. C’est mou, c’est d’un mou, mais Bon Dieu que c’est mou ! Les dialogues sont teeeeeeeeelllement clichés, les personnages tellement manichéens et les quelques fulgurances si vite expédiées qu’on a clairement l’impression qu’elles sont là pour maintenir son spectateur éveillé. Alors oui la réalisation, les décors, la photographie, la bande-son sont ok, avec une mention spéciale à la colorimétrie au top, qui en jouant sur les nuances de noir et de jaune, nous fait bien ressentir la chaleur, la poussière, et l’environnement désertiques des régions traversées.

Mais c’est tout ou presque ! On a un Tom Hanks d’un ennui, mais d’un ennui presque pathétique quand on sait ce dont l’acteur est capable de nous offrir. Ici, on a l’impression qu’il est un peu en roue libre, tant au niveau des expressions que dans son interaction avec l’espace qui l’entoure, un peu perdu. En même temps, il n’y a presque pas matière à interagir ! TOUT semble statique, lourd, cloué au sol par une force irréductible qui procure une lourdeur loin d’être nécessaire à un film au scénario aussi profond que l’intellect de Jar Jar Binks –déso pas déso poto. Alors ça tape des mains et des pieds, ça gueule par moments pour nous faire comprendre, ignares que nous sommes, qui sont les gentils, qui sont les méchants. Ca tire de deux trois coups de feu ici pour nous faire sortir de notre torpeur, et ça nous lance à la gueule de manière à peine voilée, que oui le racisme c’est pas bien. Il serait peut-être temps d’aller de l’avant, la mixité, le vivre ensemble toussa toussa, c’est mieux.

Ce qui aurait été plus pertinent, c’est de rendre ces évidences plus subtiles, mieux amenées que de tout plier en deux trois dialogues soufflés qui ont autant de force d’impact qu’une mouche qui vient s’écraser sur un pare-brise un retour de week-end chez la belle- famille par forte pluie, avec les mômes qui s’éreintent le gosier pour débattre de qui entre Dracaufeu ou Tortank est le plus cool..alors que c’est bien 100% Dracaufeu ! Si on a un Tom Hanks des mauvais jours ici –ce qui EXTREMEMENT rare pour le souligner– on peut toutefois saluer la sympathique performance de la jeune actrice Helena Zengel qui est nominée dans la foulée pour le Golden Globe de la meilleure actrice dans un second rôle…WHHHAAAAAAATTT???? (Le cinéma et les intérêts financiers….une grande histoire d’amour.)

En deux mots

Toi qui voulais renouer avec le western classique dans l’Ouest sauvage, passe ton chemin. Certes les paysages du Nouveau-Mexique sont magnifiques mais si tu lis ça, tu as probablement accès au web et donc à Google Image ou map..

2

Note : 2 sur 5.

ABONNE TOI AU SITE !

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

%d blogueurs aiment cette page :