ÇA raconte quoi ?
Détrompez-vous, ce n’est pas la suite de Gone Girl. En revanche, c’est bien le retour de Rosamund Pike dans un rôle qui lui colle à la peau : la bitch blonde aux cheveux courts. Marla Grayson est une tutrice aguerrie et une américain modèle. Son job ? Prendre soin des seniors et les accompagner dans leur quotidien lorsque ces derniers sont isolés et sans famille. Elle gère leurs dépenses, leurs factures, l’avis d’imposition, les abonnements Netflix ect.. Elle s’occupe de tout, elle est vraiment formidable.

Bon, en réalité Marla Grayson est une arnaqueuse. Elle prend des petits vieux en pleine forme et les fait passer pour des gros incompétents, pas foutus d’aller aux chiottes sans l’aide d’une tierce personne. Une petite magouille montée avec son amie docteure faisant passer des faux certificats médicaux pour balancer les petits vieux en Ehpad. Elle est aussi accompagnée de sa petite amie dans cette arnaque, mais cette dernière est là juste pour le quota gay Netflix pour info (car elle n’a aucune utilité dans l’intégralité du film). Bref, tout va pour le mieux dans cette arnaque de petits vieux, jusqu’au jour où elle s’attaque à la mauvaise personne..

Notre humble avis
J’aurais pu mettre ma main à couper que le rôle principal était réservé à Rosamund Pike, juste en lisant le scénario. Putain, elle a vraiment un contrat d’exclusivité pour jouer les bad bitch au carré blond. Mais on ne va pas se plaindre, surtout quand la performance est largement au rendez-vous. Et même si l’acting est globalement bon pour les autres personnages, c’est bien Rosamund Pike qui porte, à elle seule, le film sur ses épaules. Oui, I Care A Lot navigue malheureusement entre le bon et le moins bon.

D’accord, le pitch est plutôt marrant –on arnaque les vieux lol, on veut devenir riche, le rêve américain quoi- mais le film s’enlise très rapidement dans son propos. On sent que le scénariste a trouvé une bonne idée avec l’arnaque des séniors, qu’il a ensuite développé l’ébauche avec de la mafia pour tenir 40min de plus, mais qu’après.. c’est devenu compliqué.. L’histoire reste captivante mais perd en efficacité plus on avance dans le film. Le petit duel entre Marla et Roman Lunyov tient la flamme jusqu’à la fin mais bon.. Rien d’incroyable. Au début, on souhaite la mort de Marla par explosion de cage thoracique à coups de batte de base-ball. Puis au final, on est limite de son côté, étant donné l’incompétence de cette pseudo Mafia. C’est réel, je n’ai jamais vu une mafia russe aussi inexpérimentée. Pas foutue de tuer deux assistantes sociales correctement ?

Et concernant la forme du film, on a un esthétisme très catalogué Netflix, mais finalement pas si moche. Mention très spéciale pour les costumes de Marla, de la couleur pour une femme si sombre et si antipathique. Le rythme est également bien géré, notamment grâce à une bonne utilisation de la musique sur des séquences de transition. En règle générale, on ne s’ennuie pas. La réalisation est de bonne facture, c’est constamment bien cadré et assez fluide. En revanche, J Blakeson s’emmêle vraiment les pinceaux entre film sombre façon Thriller/Mafiosi et univers satirique. C’est un peu indigeste, cela donne des séquences tirées par les cheveux et parfois du grand n’importe quoi (les dernières minutes du film, c’est feu d’artifice).
En résumé, c’est tout frais, ça sort du frigo Netflix, et comment ne pas avoir envie de revoir Rosamund Pike dans un rôle aux allures d‘Amy Dunne ? Un film brandé Netflix avec un esthétisme bien standardisé pour rentrer dans le catalogue et un scénario un peu trop simpliste sur certains points. Malgré ça, I Care A Lot reste une expérience agréable sans pour autant créer l’émoi.
En deux mots
C’est un peu la suite de Gone Girl, il faut juste remplacer Ben Affleck par des petits vieux envoyés dans des Ehpad
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