ÇA raconte quoi ?
Après avoir traversé la Première Guerre Mondiale, Wonder Woman est de retour pour faire face aux années 80′. Et par conséquent : aux Hippies, à la Guerre Froide, aux breakdancer et évidemment aux sacs banane. Elle a d’ailleurs sagement repris une vie normale, avec un petit CDI en tant que géologue dans une grande Institution Scientifique de Washington. Une vie paisible : métro, boulot, dodo, Super-héros. Jusqu’au jour où elle reçoit une curieuse relique. Au premier abord, ça semble de mauvaise facture avec encore l’étiquette Ali Express. Mais en réalité, cette pierre possède des pouvoirs..

En fait, elle a un peu le même effet que la lampe d’Aladin. Si tu touches la pierre, tu peux réaliser un de tes souhaits. Eh bien dans ce film, ça va être le carnaval des vœux. Pour pimenter la fête, un riche actionnaire pétrolier va tenter de mettre la main sur la pierre. Il va y arriver sans grande difficulté en fait.. Wonder Woman va donc devoir combattre le PDG de TOTAL cette fois-ci (et quelques soldats avec des fusils d’assaut, ainsi qu’une scientifique avec des super pouvoirs.. bref).

Notre humble avis
J’ai plutôt apprécié le premier volet Wonder Woman (2017), c’est donc avec de bon a priori que je me lance dans le visionnage de WW84. Mais la réalité m’a vite rattrapé, et je vais malheureusement m’aligner avec la plupart des critiques déjà sorties : Wonder Woman 84 est raté. Ce n’est pas chaotique, mais on aperçoit les limites de Patty Jenkins cette fois-ci.
Des défauts qui sautent très vite aux yeux, c’est-à-dire dès la séquence d’intro. Beaucoup trop longue à mon goût. Il va aussi falloir m’expliquer comment une gamine de 8 ans peut mettre à l’amende des grandes daronnes championnes de javelot. Pourquoi ne pas avoir choisi une version de Diana adolescente par exemple ? Il y aurait eu une différence d’âge sans pour autant que cela soit ridicule. On enchaine ensuite avec une scène de baston dans un centre commercial. Cette séquence donne tout de suite la couleur du film. Des scènes de bagarre bordéliques, désordonnées et avec des effets spéciaux parfois (souvent) dégueulasses..

La CGI n’est vraiment pas au niveau. Parfois, à la limite de l’acceptable pour 2021.. Entre les projections d’ennemis dans des murs, et le baptême de l’air de Wonder Woman, tout semble cheap et ultra kitsch. On arrive à voir les ficelles et les fonds verts. Le cerveau n’y croit pas, la raison non plus. Pourtant, quelques passages sont réussis, notamment durant la séquence de course poursuite. Mais je vous rassure, on vous remet rapidement à votre place avec : des enfants qui jouent au foot sur l’autoroute mdr. On allait quand même pas réaliser une séquence entière sans faire de la merde ? Qu’est-ce que c’est niais par moments, et surtout jamais ‘grandiose’. Quand on regarde un film de super-héros, on veut des scènes marquantes, de l’impact, des séquences fortes et difficilement oubliables. Bref, des séquences qui font ressentir le côté héroïque de la situation. Ce n’est jamais le cas ici.

On suit l’histoire de manière très linéaire, avec parfois même des facilités scénaristiques – Oh, on vient de croiser le grand méchant sur la A71, comme par hasard. Concernant les antagonistes, Pedro Pascal porte vraiment le film sur ces épaules en délivrant une étonnante prestation. Mais tout ce travail est vite annihilé par le personnage de Barbara : débile, inutile, avec des ambitions assez idiotes pour une géologue de 30 ans normalement constituée. L’idée de la pierre de vœux n’est pas mauvaise, mais la résolution de l’intrigue c’est le grand Carnaval de Rio. Honnêtement, je pense n’avoir rien compris à la scène de dénouement. Entre les particules qui « touchent » des gens, une meuf déguisée en léopard et TF1 qui retransmet tout en direct dans 154 pays.. Evidemment à la fin, tout le monde est gentil, tout le monde est beau et la terre entière renonce à son vœu. Mais oui, bien sûr.
En résumé, Wonder Woman 84 rate l’occasion de faire le break. Une première partie de film assez intéressante avec l’introduction des personnages réussie, des revendications féministes intelligemment intégrées, une intrigue intéressante avec la pierre de vœux ect.. Mais tout est gâché par une niaiserie qui transpire de tous les pores de ce film. En témoigne la scène de fin – un ballon en forme d’étoile qui s’envole en plein milieu d’un marché de Noël ? On est dans un téléfilm RTL9 là ? On note également l’incapacité de Patty Jenkins à filmer des scènes d’action. Doit-elle vraiment s’obstiner à faire des films de super-héros ? Pas sûr.
En deux mots
On a rarement vu des scènes de combat aussi mal fichues. Quel bordel, Wonder Woman n’est pas foutue de mettre un jab correct
2,5
ABONNE TOI AU SITE !