Ca raconte quoi ?
Malheureusement, ça parle encore de confinement. A croire que c’est le sujet de l’année lol. Mais Anna Fox n’est pas enfermée à cause d’un virus, elle est agoraphobe. Pour ceux qui ne savent pas, être agoraphobe c’est avoir la peur des lieux où il serait difficile ou gênant de s’échapper ou d’être secouru. Pour elle, le lieu le plus sûr est donc sa baraque de 250m2 en plein Manhattan. Effectivement, on a connu pire comme confinement..

Le problème, c’est qu’Anna adore les gossips. Du coup, elle est toujours derrière sa fenêtre avec son petit verre de Côte du Rhône à attendre un drama dans la rue d’en face. Un beau jour, elle reçoit une visite inattendue, celle de la nouvelle voisine. Ca tape la discute pendant des heures à bitcher sur tout le monde, on est limite dans un épisode de Desperate Housewives. On voit naitre une amitié, sauf que quelques jours plus tard, elle voit par sa fenêtre quelque chose qu’elle n’aurait pas dû voir.. Et c’est là que commence un véritable bourbier !

Notre humble avis
Le nouveau film de Joe Wright est enfin disponible sur Netflix. Et le casting est incroyable : Amy Adams, Gary Oldman, Julianne Moore ou encore Jennifer Jason Leigh. Comment ne pas être un minimum intrigué par cette sortie ?
La Femme à la Fenêtre est avant tout un hommage. Un hommage au cinéma du maître du suspense, j’ai nommé : Alfred Hitchcock. Les références ne sont même pas dissimulées, et elles sont présentes dès la première minute avec des images de Fenêtre sur Cours. En gros, on t’annonce la couleur direct. Le film va dérouler les ref’ tout du long, et c’est un véritable plaisir coupable à chaque fois. Entre le suspense, le triller psychologique jusqu’à l’horreur, tout y est. Tout s’emboite parfaitement avec l’histoire de cette docteure/voyeuse/alcoolique. Autant vous dire qu’on arrive très rapidement à une atmosphère oppressante. Le tout accompagné d’une mise en scène de qualité, avec une caméra qui ne quittera (quasiment) jamais cet appartement maudit.

Une mise en scène qui est d’ailleurs sublimée par la photographie et par des jeux de lumière incroyables. On navigue dans chacune des pièces en ressentant avec les personnages, leurs moments de peur, de doute, ou parfois de paranoïa. Quasiment l’intégralité du film se déroule de nuit, autant vous dire que ça accentue le caractère angoissant des séquences. Une atmosphère pesante s’installe tout du long – pas celle de ton premier date Tinder. Enfin, la réalisation est haletante. On ne nous laisse pas le temps de respirer. On a parfois l’impression d’être dans un mix ente Fenêtre sur Cours et Knives Out. Ca enchaine de bourbier en bourbier, pour terminer sur une séquence digne de série B. Le gros Zbeul !

Je l’ai déjà dit, mais je vais le répéter. Le casting est ouf. OK, tous les acteurs ne disposent pas d’arcs narratifs équivalents. L’histoire est évidemment focus sur la docteure Anna Fox joué par Amy Adams. Mais rendez-vous compte, à chaque séquence on a le droit à un nouvel acteur de renom. On se croirait au Saturday Night Live. En parle d’acting, Amy Adams est toujours dans son prime. Elle nous offre encore une prestation de qualité, permettant de tenir l’intrigue jusqu’au dénouement.
EN DEUX MOTS
Voilà enfin un bon thriller parano sur Netflix. Un max de références dans chaque séquence, une Amy Adams dans son prime, et un rythme haletant, il ne m’en faut pas plus pour donner plein d’étoiles !
3,5