CRITIQUE | FILM

NOMADLAND : le film qui ne laissera personne sur le bord de la route !

Chloé Zhao est de retour. Elle revient juste pour offrir une statuette sur un plateau à Frances McDormand. Un film touchant au plein coeur de l'Amérique des oubliés, entre réalité et poésie, entre Los Angeles et New-york..

Ca raconte quoi ?

Fern, une sexagénaire ayant tout perdu lors de la terrible crise économique de 2008 –Wall Street, les subprimes toussa toussapasse depuis son temps à sillonner les routes de l’Ouest américain en camping-car telle une hippie des temps modernes. Elle vit d’amour et d’eau fraîche (et de petits boulots). Elle voyage de ville en ville, de parking en parking, avec sa petite camionnette de 15M2 bien aménagée.

Entre deux trois petits boulots, elle va bosser pour l’entreprise la plus saine et la plus éthique des USA, j’ai nommé : Amazon. La société qui chronomètre les moments où tu pisses. Bref, un voyage sans destination. Une vie de solitaire avec plein de rencontres. Le tout dans l’Amérique du milieu, l’Amérique perdue entre New-York et Los Angeles. Là où le désert se marie avec les montagnes.

Notre humble avis

Par rejet de la civilisation actuelle, où tout va trop vite et n’est que compétition, ou pour d’autres raisons, Nomadland nous conte l’histoire de ces personnes qui ont du jour au lendemain pris la grande route.

Via son pitch de base, le film nous offre à contempler des paysages somptueux et diverses ambiances. Le tout en parfaite immersion grâce notamment à une photographie sublime. On retrouve le maestro Ludovico Einaudi (Intouchables, The Father pour les plus connus) pour assurer la bande-originale touchante du film. Le casting est très convaincant, avec une Frances McDormand juste et attachante. Elle évite de finir dans un pathos excessif au vu du contexte. Elle sera d’ailleurs récompensée en avril pour sa prestation dans ce film, avec la statuette la plus convoitée du milieu. AKA l’Oscar de la meilleure actrice. Mais bon, elle commence à s’y habituer.

Le reste du casting joue agréablement bien. On a une véritable affection et empathie pour eux –sauf si vous êtes un sans-cœur ou une machine venue détruire l’humanité. Nomadland, en plus d’être un très beau film, fait également office de superbe documentaire sur un mode de vie méconnu du grand public. Il amène à de belles réflexions sur la nature de l’être humain et de l’importance de la solidarité. Bref, un road-movie touchant qui ne laissera personne sur le bord de la route.

EN DEUX MOTS

Nomadland est un film qui se vit. Son rythme lent invite son spectateur à prendre une grande bouffée d’air et à savourer chaque instant. Imprégné d’une mélancolie lyrique, le film est un petit bijou d’adaptation..

4

Note : 4 sur 5.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

%d blogueurs aiment cette page :