Ca raconte quoi ?
Qui ne connait pas Cruella ? Si vous êtes né dans les années 90′, vous avez baigné dans les cassettes VHS de Disney. Par conséquent, vous avez déjà vu au moins une fois Les 101 Dalmatiens –si vous êtes un 2 000, je ne peux rien pour vous. Pensé comme un préquel, le film explore directement la jeunesse de Cruella. De son enfance à sa période ‘jeune active en recherche d’un CDD‘.

Orpheline, elle rejoint un club de loubards. Le genre de gosses qui viennent te voler ton portefeuille dans le bus quoi. Elle est d’ailleurs devenue une experte dans ce domaine. Oui, mais Estella (de son vrai nom) a aussi une autre passion : la Mode. Et à force de chercher des opportunités sur Linkedin, elle finit par obtenir un poste auprès de la baronne Von Hellman, une grande figure de la Haute Couture. Tout va pour le mieux, sauf qu’elle va découvrir un terrible secret lors de sa période d’essai. Le genre de révélation qui fait ressurgir sa pire facette, j’ai nommé : Cruella !

Notre humble avis
Le film offre un total relooking au personnage, et c’est bienvenu. On va prendre le temps de développer cette grande antagoniste de manière plus subtile et moins manichéenne. On explore évidemment les prémices et l’enfance du personnage, en parlant tout d’abord d’Estella, avant de nous révéler la Cruella que l’on connait. Deux facettes qui seront constamment mises en scène dans les plans –du bicolore en veux tu en voilà. Mais on aura aussi le droit à une multitude de nuances grâce à l’interprétation d’Emma Stone.

D’ailleurs, que serait ce film sans Emma Stone ? Bah peut-être pas grand-chose, car elle nous offre encore une fois une prestation de haut rang. Elle navigue parfaitement entre la Estella abandonnée par sa mère à l’enfance difficile, et la Cruella revancharde, prête à tout pour parvenir à ses fins. Un rôle sublimé par un univers de la Mode ultra bien représenté, notamment par les nombreux costumes Haute Couture. C’est vraiment l’une des forces du film. On est à chaque fois émerveillé par les nouvelles panoplies de Cruella –qu’ils se mettent sur le trottoir les fashions.

Le réalisateur Craig Gillespie apporte également sa pierre à l’édifice. Il s’amuse avec les décors et l’univers pour dépeindre un monde de la Mode parfois hautain, parfois punk, parfois chic. Bref, on verra la Mode sous toutes ses coutures. On en retiendra d’ailleurs quelques plans marquants, la plupart d’entre eux jouant sur l’aspect bicolore –la séquence dans l’atelier avec tous les couturiers en blanc et Cruella en noir par exemple. Au final, c’est du beau boulot. On notera qu’il adooooooooore faire des zooms sur les grosses têtes de ses acteurs.
La bande originale reste cependant plus aguicheuse que réellement pertinente. C’est très pop, on croit parfois entendre Birds Of Prey.. Et c’est surtout omniprésent dans le film !!! –particulièrement dans la première demi-heure. Enfin, les deux larrons, et accessoirement meilleurs amis de Cruella sont plutôt.. comment dire.. inutiles ? Ils sont là pour apporter une petite touche d’humour, je présume. Mais pour cela, il faudrait que ces deux-là soient drôles.
EN DEUX MOTS
Du bon et du mauvais, mais on se laisse rapidement emporter par la représentation de l’univers de la mode (surtout les costumes) et la prestation d’Emma Stone
3,5